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Accord de libre-échange avec l’Inde: Maurice veut un meilleur « deal »

L’accord de 2007 prévoit une exemption des droits de douane sur 15 000 tonnes de sucre. Dans le contexte actuel, les autorités mauriciens auraient préféré revoir cette limite à la hausse.

Défi | 3 août 2016

Accord de libre-échange avec l’Inde: Maurice veut un meilleur « deal »

par Ronnie Antoine

Port-Louis

La question sur l’accord de non double imposition entre Maurice et l’Inde n’est plus un obstacle à un accord de libre-échange. Mais le gouvernement veut revoir à la hausse les limites d’exportation sur certains produits.

Le Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement entre l’Inde et Maurice, gelé depuis 2007, peut revivre. Maintenant que la question de l’accord de non double imposition n’est plus un obstacle à un accord de libre-échange, Maurice veut un meilleur « deal ». Le gouvernement est ambitieux et veut revoir à la hausse les limites d’exportation imposées sur certains produits considérés comme étant sensibles.

Les sucres spéciaux, l’alcool et les vêtements sont notamment concernés. « Depuis que l’accord a été rédigé en 2007, presque dix années se sont écoulées. Le marché a changé et il y a de nouveaux consommateurs en Inde », explique une source au ministère des Affaires étrangères.

Processus de consultation

L’accord de 2007 prévoit, à titre d’exemple, une exemption des droits de douane sur 15 000 tonnes de sucre. Dans le contexte actuel, les autorités auraient préféré revoir cette limite à la hausse. « En 2007, nous avions encore le marché européen. Maintenant, il faut demander plus », ajoute notre source.

Pour ce qui est du rhum, l’accord prévoyait une limite de 150 000 litres. Ce qui devrait être revu à la hausse également, de même que les trois millions de pièces de vêtements. Pour ce deuxième exemple, c’est le marché émergent de consommateurs aisés en Inde, friands de vêtements haut de gamme, qui intéresse les négociateurs mauriciens.

Toutefois, dans l’immédiat, les Affaires étrangères attendent une réponse du ministère indien du Commerce, contacté il y a environ deux mois. « Le processus de consultation est compliqué avec l’Inde », explique notre source. Cette prise de contact est le résultat d’une mission d’Ashit Gungah, ministre du Commerce, en janvier dernier. Il s’était rendu en Inde pour le quatrième India-Africa Hydrocarbons Conference. Il en avait profité pour évoquer le sujet avec son homologue indien Nirmala Sitharaman.

Cette dernière a donné son accord de principe à la réouverture des négociations. Dans le sillage de cette rencontre, une réunion entre des diplomates mauriciens et indiens au haut-commissariat indien aurait été « très positive », selon notre source.


 source: Défi