bilaterals.org logo
bilaterals.org logo
   

Les experts de la CEEAC à Kinshasa pour la création d’une zone de libre-échange

Le commerce entre les pays d’Afrique centrale porte principalement sur des produits agricoles, l’agriculture étant à 60% la principale activité des populations de la région.

Digital Congo | Kinshasa, 12/02/2014

Les experts de la CEEAC à Kinshasa pour la création d’une zone de libre-échange

Les pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) veulent créer, au sein de cette communauté, une zone de libre-échange. Pour ce faire, les experts de ces pays se réunissent depuis le 10 février dernier à Kinshasa, dans le cadre des travaux du comité technique du commerce et de douanes de la CEEAC. Pendant cinq jours, ces experts vont examiner, entre autres, les modalités d’asseoir une zone de libre-échange dans la sous-région.

La cérémonie officielle d’ouverture des travaux de cette réunion a été présidée par le secrétaire général de la CEEAC, Roger Tchoungu. Dans son allocution, il a indiqué que ces travaux font suite à la volonté exprimée par les chefs d’Etat et de gouvernements de la sous-région, lors de la 11ème conférence tenue à Brazzaville en janvier 2004. Une volonté d’« instaurer une zone de libre-échange et une union douanière au sein de cet espace communautaire, en vue d’assurer l’intégration des marchés nationaux. Cela dans la perspective de générer la croissance et de parvenir à un développement harmonieux et équilibré de la sous-région de l’Afrique Centrale.

Il s’agit, selon Roger Tchoungu, d’offrir aux opérateurs économiques des Etats membres et aux investisseurs étrangers un marché régional dynamique et attractif de plus de 140 millions de consommateurs, pour une mise en valeur d’immenses potentialités de la région. Au cours de cette réunion de Kinshasa, les experts de la CEEAC vont examiner un certain nombre de dossiers et de décisions communautaires à apprêter et à soumettre aux ministres en charge des Finances et du Commerce de la communauté pour validation.
Achever le processus

Les participants se pencheront également sur les aspects ayant trait à la consolidation du processus d’intégration régionale en Afrique Centrale et, en particulier, à l’opérationnalisation de la zone de libre-échange de la CEEAC. Divers dossiers y afférents seront examinés, en vue de les soumettre à l’appréciation du conseil des ministres.

Il s’agit, entre autres, du projet de Code des douanes harmonisé CEEAC-CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale), de la révision du mécanisme de financement autonome de la CEEAC, des projets de décision portant création, organisation et fonctionnement du comité conjoint CEMAC-CEEAC sur la nomenclature, du Fonds spécial régional de développement agricole ( FSRDA) ainsi que des projets de décision mettant en place son unité de gestion et en fixant le schéma d’opérationnalisation.

Roger Tchoungu a mis en exergue le rôle des experts des douanes et du commerce en matière d’intégration régionale. Il a prévenu que le succès de cette rencontre ainsi que la mise en œuvre sans délai de ses conclusions par tous les Etats-membres, aideront à mettre en place, dans les meilleurs délais, une zone de libre-échange fonctionnelle dans la région. Le secrétaire général à la Coopération régionale de la RDC, Joseph Koy Baumbu, a, pour sa part, déclaré que la RDC partage les frontières avec neuf pays voisins dont quatre sont membres de la CEEAC. Ce qui, selon lui, a conduit le gouvernement congolais à « s’engager résolument dans l’aboutissement dudit processus de l’intégration régionale ».

Joseph Koy a affirmé que la CEEAC reste et demeure le milieu naturel de la RDC du point de vue historique. Car, a-t-il fait savoir, son appartenance à la communauté en tant que pays co-fondateur date depuis sa création en 1983. De son côté, le secrétaire général au Commerce extérieur, Liévin Utway, a indiqué que l’intégration de cette zone n’est pas encore active au niveau de la RDC. Il estime qu’à travers cette rencontre, divers dossiers seront activés et validés au sein de la communauté pour l’intérêt supérieur de la population.

Olivier Kaforo/Le Potentiel


 source: Digital Congo