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Libre-échange : le Canada et l’UE s’entendent sur un texte final

Radio Canada | 5 août 2014

Libre-échange : le Canada et l’UE s’entendent sur un texte final

Entrevue avec Pierre Marc Johnson

Le Canada a annoncé mardi qu’il s’est entendu avec l’Union européenne sur le texte complet d’un accord de libre-échange.

Le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement du Canada l’a fait savoir par voie de communiqué.

C’est une autre étape qui vient d’être franchie, après la conclusion d’une entente de principe en octobre 2013.

Le document final fera plus de 300 pages et comportera une quinzaine de chapitres et des centaines de pages d’annexe. Selon le communiqué, les fonctionnaires des deux parties se sont entendus sur le texte complet de l’accord, et la traduction ainsi que l’examen juridique final pourront donc commencer.

« Tout le monde sort gagnant »

L’ancien premier ministre du Québec et négociateur en chef de cet accord, Pierre Marc Johnson, compare cette entente à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), en termes d’envergure. « Cette entente est même plus dense, parce qu’elle laisse place à beaucoup de coopération », affirme-t-il.

Un mécanisme de reconnaissance et de certification des produits fait entre autres partie de l’accord final.

L’avantage canadien résultant de cet accord consiste à pouvoir pénétrer un marché de 500 millions de consommateurs. Les Européens auront en contrepartie accès à l’investissement en matière de richesses naturelles.

Malgré certaines résistances du côté européen, « au final, tout le monde en sort gagnant », croit Pierre Marc Johnson, négociateur depuis le début des pourparlers, il y a cinq ans.


Agence QMI | 05 août 2014

Accord UE-Canada
Libre-échange: le texte complet est terminé

Giuseppe Valiante / Agence QMI

OTTAWA – La rédaction du texte complet sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne est terminée, ont confirmé des responsables gouvernementaux canadiens, mardi, minimisant du même élan des informations voulant que l’Allemagne refuse d’y apposer sa signature.

Lors d’une séance d’information technique, un responsable gouvernemental en matière de commerce a indiqué que le Canada et l’Union européenne s’étaient entendus sur le texte complet de l’accord «historique», et qu’il ne reste que son examen juridique, sa traduction dans plus de 20 langues et la ratification par les États membres de l’Union européenne et du Parlement canadien. Le processus pourrait prendre deux ans.

Le texte de l’accord doit être examiné par des avocats avant qu’il ne soit rendu public.

L’Accord économique et commercial global élimine des milliers de droits sur les produits et services, la main-d’œuvre et les achats gouvernementaux entre le Canada et l’Union européenne. Environ 98 % des tarifs douaniers de l’UE seront libres de droits pour les produits canadiens.

Cet accord est le plus ambitieux et complet de l’histoire du Canada, selon les fonctionnaires fédéraux. Ottawa affirme que l’accord mènera à une hausse de 20 % des échanges bilatéraux et à une augmentation de 12 milliards $ du PIB annuel.

Des informations voulant que l’Allemagne se retire de l’accord ont été prématurément véhiculées, selon Ottawa. Un représentant du gouvernement allemand aurait fait part de son insatisfaction concernant des clauses de l’accord qui permettent à des investisseurs de poursuivre des gouvernements lors de disputes commerciales. Berlin a ensuite fait marche arrière concernant les propos controversés.

Le Conseil du patronat du Québec estime que l’accord constitue une avancée significative pour la prospérité des Québécois et des Canadiens.

«Quelques éléments faisaient toujours l’objet de discussions à la suite de l’entente de principe signée en octobre dernier et les négociateurs canadiens et européens ont travaillé d’arrache-pied pour parvenir à des compromis acceptables pour chacune des parties. Le Canada doit désormais miser sur ce succès et poursuivre ses pourparlers avec d’autres régions dans le monde afin de conclure des ententes similaires de partenariat économique et commercial», a noté le président-directeur général du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval.


 source: Radio Canada