bilaterals.org logo
bilaterals.org logo
   

Nouakchott et Rabat veulent aller vers un accord de libre échange

Maghreb Emergent | Jeudi, 09 Décembre 2010

Nouakchott et Rabat veulent aller vers un accord de libre échange

par Boualem Alami

Pêche, industrie, agriculture, tourisme, électricité, commerce sont les grands axes que la Mauritanie veut développer dans ses relations économiques avec le Maroc. Rabat, de son côté, veut aller le plus loin possible dans ses relations commerciales avec Nouakchott et investir dans le long terme les filières les plus rentables : télécommunications, pharmacie, électricité, industries et pêche. Les deux pays veulent aller même vers un accord de libre échange.

Un symposium sur les relations commerciales entre les deux pays se tient depuis lundi à Nouakchott. Objectif : développer les opportunités d’investissements et nouer des partenariats durables. Pour le président du patronat mauritanien, Ahmed Baba Azizi, la Mauritanie ‘’est un vaste chantier avec des opportunités d’investissement inimaginables’’. Le pays est, selon des économistes, pratiquement en friche. Avec le secteur de la pêche qui procure au pays la moitié de ses revenus extérieurs, la Mauritanie a pratiquement besoin de tout développer: énergie, agriculture, télécommunications, santé, infrastructure routières, portuaires etc….Une réalité qui n’échappe pas aux investisseurs et patrons d’entreprises marocains, dont l’objectif est de prendre d’importantes parts de marché. Pour le ministre marocain du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, il existe d’énormes opportunités de croissance dans le cadre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Même en sabrant durant son intervention à ce symposium sur ‘’la surenchère politique’’ qui mine l’UMA, il a rappelé que si le partenariat entre les cinq pays du Maghreb était pleinement mis à profit, il aurait ‘’occasionné deux points de PIB supplémentaires’’ pour chacun d’eux. ET pour développer les relations commerciales entre les deux pays, le ministre marocain propose de ‘’songer à faire évoluer le cadre des échanges commerciaux, devenu obsolète. En effet, nous devrions songer à un accord de libre-échange susceptible de relancer sensiblement les échanges’’.

Des échanges commerciaux presque inexistants

Pour autant, les relations commerciales entre le Maroc et la Mauritanie restent les plus faibles de l’ensemble maghrébin : 0,1%. Et, cette carence sera relevée par le ministre marocain du commerce qui a constaté ‘’le très faible volume de transactions entre les deux pays’’. Et, pour donner un sens à cette volonté des deux pays d’aller vite vers des partenariats ciblés, le secteur de l’électricité sera le premier à cristalliser des investissements porteurs. Ainsi, la société des câbleries du Maroc projette d’installer une usine à Nouakchott, spécialisée dans les câbles de basse tension. Le projet s’étend sur 40.000 m2. Des discussions sont également en cours dans le secteur de l’industrie de l’électricité où les opérateurs marocains veulent prendre le plus gros des marchés que la Sotelma (société mauritanienne de production d’électricité) va lancer prochainement. Ces marchés portent notamment sur la construction et l’entretien des centrales de production et le renforcement du réseau de distribution, notamment entre les petites villes. A côté, le BTP, la Pharmacie, l’industrie de la pêche, l’agroalimentaire et les TIC sont des créneaux d’investissements importants et très sollicités en Mauritanie. L’enjeu pour les opérateurs des deux pays étant d’aller vite vers des partenariats durables, selon des participants à ce symposium sur les opportunités d’affaires et d’investissements en Mauritanie.


 source: Maghreb Emergent