Bruxelles espère conclure avec le Mexique en 2017

Les Echos | 8 mai 2017

Bruxelles espère conclure avec le Mexique en 2017

par Richard Hiault

La commission souhaite un assouplissement des contrôles mexicains relatifs au gaz, pétrole et matières premières. Côté agriculture, les Européens entendent préserver les intérêts des producteurs de lait et des éleveurs de porcs avant d’octroyer des concessions au Mexique.

Un an après la relance des négociations pour la modernisation de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mexique, Cécilia Malmström est venue, lundi, à la rencontre de son homologue mexicain. Si cet accord de libre-échange a été conclu en 2000 pour les échanges de biens et en 2001 pour les services, les deux blocs ont décidé, en 2015, d’en revoir les contours pour le moderniser. Le but est d’y intégrer des sujets relevant de la protection de l’environnement, du droit du travail, des droits de propriété intellectuelle, de la protection des investissements, etc. Aux Etats-Unis, l’élection de Donald Trump n’a fait qu’accélérer les discussions. L’éventuelle dénonciation par Washington de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) , liant le Mexique, le Canada et les Etats-Unis, n’est pas étrangère à ce désir de conclure plus vite.

Nombreux obstacles

En avril dernier, au terme d’une troisième rencontre entre les deux parties, un texte quasi complet était déjà sur la table. Une quatrième rencontre est programmée le mois prochain, alors que Bruxelles entend conclure d’ici à la fin de l’année en cours. Mais de nombreux obstacles subsistent encore, comme l’accès aux marchés publics. Bruxelles souhaite un assouplissement des contrôles mexicains relatifs au gaz, pétrole et matières premières. Côté agriculture, les Européens entendent préserver les intérêts des producteurs de lait et des éleveurs de porcs avant d’octroyer des concessions au Mexique. S’inspirant des résultats obtenus dans le cadre de l’accord entre l’UE et le Canada, où 143 indications géographiques protégées (IGP) ont été reconnues, Bruxelles espère un résultat semblable avec le Mexique. Comme l’a souligné le mois dernier le ministre adjoint mexicain de l’Economie, Juan Carlos Baker, « le commerce de biens agricoles peut encore énormément croître ». Pour l’heure, les échanges sont plutôt à l’avantage des Européens. Selon les chiffres de la Commission européenne, l’Union européenne a enregistré en 2016 un excédent commercial de 14,1 milliards d’euros sur les seuls échanges de marchandises. L’UE est le troisième partenaire commercial du Mexique après les Etats-Unis et la Chine. Elle constitue cependant le second marché d’exportation des entreprises mexicaines, à près de20 milliards d’euros en 2016.

source : Les Echos

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