bilaterals.org logo
bilaterals.org logo
   

Accord de libre-échange Algérie - UE : Des négociations sont en cours, selon l’expert Abderrahmane Mebtoul

El Moudjahid | 3 septembre 2020

Accord de libre-échange Algérie - UE : Des négociations sont en cours, selon l’expert Abderrahmane Mebtoul

Le dossier du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne devrait entrer dans une nouvelle phase. Selon l’expert international Abderrahmane Mebtoul, des négociations sont en cours entre les deux parties pour une éventuelle révision de certaines clauses de l’accord d’association et qu’un accord de principe, notamment en ce qui concerne l’accord de libre-échange, ne serait pas à exclure. Dans un entretien accordé, le 31 août dernier, à un média du Golfe, l’économiste et ancien membre du comité algérien de négociation avec l’Union européenne, a fait part d’«informations disponibles de la mission algérienne à Bruxelles, auprès du gouvernement, confirmant que les deux parties ont entamé des négociations sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant». Abderrahmane Mebtoul a déclaré à ce propos que «des informations confirmées indiquent qu’il y a des négociations entre les deux parties sur ordre du président Abdelmadjid Tebboune d’aller vers un partenariat gagnant-gagnant, d’autant plus que l’Union européenne considère l’Algérie comme un partenaire stratégique pour la sécurité de la région sud de la Méditerranée et de l’Afrique». Le même expert a estimé qu’il est grand temps de réformer les articles de l’accord d’association en conformité avec les intérêts du pays, à la lumière des orientations du Président de la république. L’Accord de libre-échange Algérie-Europe, dont la date d’entrée en vigueur a été arrêtée pour le 1er septembre courant, «doit à l’avenir se fonder sur un partenariat gagnant/gagnant», précisant, par la même occasion, que «la partie européenne attend que l’Algérie présente des propositions pour améliorer l’accord et les points qu’elle juge injustes et incompatibles avec les changements en cours dans l’Union et en Algérie». Dans son intervention, l’expert international a révélé que «l’un des points litigieux entre les deux parties est lié à l’insistance de l’Union européenne à intégrer les exportations de gaz algérien dans le produit des échanges commerciaux, ce qui porte sa valeur à 450 milliards de dollars sur 14 ans, soit un déficit de 225 milliards de dollars pour l’Algérie». En plus, ajoute-t-il, «l’accord signé en 2005 avait concerné 15 pays européens, alors que le nombre est passé par la suite à 27 pays, ce que l’Algérie considère comme injuste». L’Algérie, indique l’expert international, «n’est pas contre le contrat mais cherche plutôt à l’améliorer, car elle confirme que l’Union européenne a fait preuve de flexibilité en modifiant certains articles de l’accord mais refuse de l’examiner en détail». Aussi, la dernière évaluation de l’accord de partenariat entre les deux parties remonte à mars 2017 et a montré l’échec à atteindre les objectifs et les résultats attendus par le gouvernement algérien, l’évaluation révélant le renforcement de «l’impact commercial de l’Union européenne au détriment de l’économie algérienne», ce qui a poussé le gouvernement algérien à geler unilatéralement les concessions tarifaires accordées à l’Union, après quoi, il a été convenu de reporter la création d’une zone de libre-échange à 2020».

D. Akila


 source: El Moudjahid