Accord de libre-échange Suisse-Japon sur les rails
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Accord de libre-échange Suisse-Japon sur les rails
Libre-échange : accord entre Berne et Tokyo
19.01.2007
Le projet d’un accord de libre-échange entre la Suisse et le Japon avance à grands pas. Les deux pays ont convenu vendredi d’ouvrir des négociations afin de mener à bien ce partenariat.
La Suisse serait le premier Etat européen à bénéficier d’un accord économique préférentiel avec le Japon. Cette étape est considérée comme une percée très importante. Un tel accord de libre-échange vise à ce que les entreprises bénéficient d’un accès facilité et non discriminatoire au marché.
Le feu vert pour l’ouverture de négociations fait suite à un entretien téléphonique entre la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey et le premier ministre japonais Shinzo Abe. Ils ont demandé à leurs délégations respectives de commencer leurs travaux dans les meilleurs délais, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Jean-Daniel Gerber optimiste
Compte tenu des intérêts convergents des deux pays et de leurs bonnes relations, le secrétaire d’Etat à l’économie Jean-Daniel Gerber ne s’attend pas à des négociations trop difficiles. Il souhaite aller « très vite » et boucler le dossier dans les douze mois, a-t-il déclaré devant les médias.
Ce calendrier est réaliste, selon lui, au vu de l’accord conclu en six mois avec la Corée du Sud et le Mexique. L’objectif est de conclure un accord global, portant aussi bien sur les droits de douane que sur la propriété intellectuelle, les investissements ou encore les services. Le domaine agricole ne devrait pas poser problème, mais des discussions intensives sont à attendre dans d’autres secteurs, notamment la propriété intellectuelle, a pronostiqué Jean-Daniel Gerber. Il ne sera pas question du secret bancaire et d’un échange d’informations, a-t-il souligné.
Nouvelle stratégie helvétique
Le secrétaire d’Etat n’a pas pu chiffrer l’impact économique de l’accord. Les effets positifs sont néanmoins quasiment garantis, l’important étant de ne pas être discriminé, notamment par rapport à l’Union européenne.
La Suisse a d’ailleurs pris de vitesse l’UE en ce qui concerne le Japon, la Corée du Sud (accord conclu) et la Thaïlande (en négociation). La décision de négocier avec Tokyo a été saluée par economiesuisse. En plus de renforcer la position de l’économie suisse au Japon, la conclusion d’un tel accord de libre-échange « s’inscrit admirablement dans la nouvelle stratégie de politique économique extérieure de la Suisse ».
Cela est d’autant plus important que les négociations du cycle de Doha sont actuellement interrompus à l’OMC, relève l’organisation faîtière..