L’Union européenne est prête pour un "accord de principe" avec Washington
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L’Echo | 3 juillet 2025
L’Union européenne est prête pour un "accord de principe" avec Washington
par Frédéric Rohart
L’Europe est "prête à conclure" les grandes lignes d’un accord commercial avec Washington, a indiqué jeudi Ursula von der Leyen, mais continue de "se préparer" à l’éventualité d’un échec.
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, était à Washington ce jeudi pour tenter de faire atterrir les négociations commerciales en vue d’un accord avant la date butoir du 9 juillet, décrétée par Donald Trump. "Nous sommes prêts à conclure un accord", a indiqué Ursula von der Leyen en guise de signal d’encouragement, tout en précisant que, vu le délai, l’Union "vise un accord de principe".
En l’absence d’accord d’ici à la fin de la "pause" décrétée par Donald Trump, qui tombera mercredi, Washington menace d’imposer des droits de douane de 50% sur les biens européens exportés vers les États-Unis.
Les échanges commerciaux entre l’Europe et les États-Unis représentent quelque 1.500 milliards d’euros par an, "avec un tel volume, en 90 jours, un accord détaillé est impossible", a souligné Ursula von der Leyen, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse aux côtés de la Première ministre danoise Mette Frederiksen, pour marquer le lancement de la présidence danoise du Conseil de l’UE.
Depuis le 2 avril, "liberation day" au cours duquel Donald Trump a annoncé des droits de douane tous azimuts, les États-Unis ont conclu deux accords de principe, avec le Royaume-Uni, puis le Vietnam.
Soulager "rapidement" les entreprises européennes
Alors que le gouvernement Trump semble décidé à maintenir une partie des droits de douane qu’il a instaurés, l’enjeu pour l’Europe est d’aboutir à l’accord le plus balancé possible, et si possible d’éviter d’avoir à prendre des mesures de rééquilibrage. "Nous voulons une solution négociée. Mais vous savez qu’en même temps, nous nous préparons à la possibilité qu’un accord satisfaisant ne soit pas atteint", a ajouté von der Leyen. La Commission a préparé une liste de "rééquilibrage", identifiant les produits américains – pour 95 milliards d’euros d’importations – qui pourraient faire l’objet de droits de douane européens.
Jeudi, le chancelier allemand Friedrich Merz a une nouvelle fois appelé de ses vœux un accord "rapide et simple", plaidant pour éviter des négociations qui dureraient "encore des mois".
Selon le dirigeant de la première économie de l’Union, l’objectif doit être de préserver tant que faire se peut les grandes industries (de l’automobile à la chimie, en passant par la pharmacie et la sidérurgie), sans se perdre dans des négociations commerciales détaillées qui couvriraient toutes les catégories de produits. "Il faut obtenir rapidement un résultat avec les États-Unis afin que nos entreprises soient soulagées des droits de douane beaucoup trop élevés qu’elles doivent actuellement payer lorsqu’elles exportent vers les États-Unis", a-t-il dit lors d’un discours devant une fédération bancaire.
