Le ministre Prévot souhaite un débat sur l’accord d’association UE/Israël
DHnet | 13 May 2025
Le ministre Prévot souhaite un débat sur l’accord d’association UE/Israël
par Belga
La Belgique pourrait-elle suivre son voisin ? Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne d’analyser le respect par le gouvernement israélien de l’article 2 de l’accord d’association avec Israël et réclament la révision de ce texte.
Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne d’analyser le respect par le gouvernement israélien de l’article 2 de l’accord d’association avec Israël et réclament la révision de ce texte.
La Belgique pourrait-elle suivre son voisin ? "Nous allons en débattre cette semaine au sein du gouvernement. Je le souhaite", a indiqué le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot mardi matin, au micro de La Première (RTBF).
"Si ça ne tenait qu’à nous, on aurait déjà pris des sanctions à l’égard du gouvernement de M. Netanyahu et de ses alliés d’extrême-droite"
Le ministre a aussi précisé que sa formation politique, Les Engagés, était favorable à des sanctions contre Israël. "Si ça ne tenait qu’à nous, on aurait déjà pris des sanctions à l’égard du gouvernement de M. Netanyahu et de ses alliés d’extrême-droite. Mais quand je m’exprime, je ne m’exprime pas qu’au nom des Engagés, mais en tant que ministre des Affaires étrangères portant la parole du gouvernement", a-t-il déclaré.
Le débat sur la reconnaissance de l’État palestinien est aussi revenu à l’agenda. En amont d’une conférence attendue en juin aux Nations Unies, le président français Emmanuel Macron a proposé de procéder à une reconnaissance mutuelle d’Israël et de la Palestine.
"L’initiative de la France et de l’Arabie saoudite est suivie avec beaucoup d’intérêt", a rappelé Maxime Prévot selon qui "l’enjeu n’est pas de savoir si le gouvernement Arizona veut ou ne veut pas reconnaître un État palestinien". "Il est prévu de le faire. La question est de savoir à quelle condition." Pour le chef de la diplomatie belge, "le momentum sera peut-être celui de juin […], peut-être que ce sera plus tard… mais la reconnaissance est inscrite dans les astres".
"L’urgence, c’est d’empêcher que des gens continuent de mourir de faim, de soif"
Pour le Namurois, ce débat ne doit pas occulter la priorité du moment : "Qu’on ne se trompe pas d’urgence. L’urgence n’est pas, malgré la portée symbolique, de reconnaître dans les 24 heures l’État palestinien. L’urgence, c’est d’empêcher que des gens continuent de mourir de faim, de soif".
Le ministre a développé une séquence en trois actes. "Un : faire en sorte que le blocus humanitaire saute. Deux : que l’on puisse avoir un cessez-le-feu et que les bombes arrêtent de tomber. Et bien entendu à l’agenda, on conserve la reconnaissance de l’État palestinien."