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Les accords de libre-échange n’ont pas réussi à stimuler les exportations

Aujourd’hui Le Maroc | le 26-02-2009

Les accords de libre-échange n’ont pas réussi à stimuler les exportations

Le ministère du Commerce extérieur vient de réaliser une étude sur l’impact des accords de libre-échange sur l’économie marocaine. Selon cette étude, ces accords à eux seuls ne peuvent être profitables à l’économie marocaine

Le ministère du Commerce extérieur a effectué une analyse sur l’impact des accords de libre-échange ainsi que la mise en œuvre de certains plans sectoriels sur l’économie marocaine. Selon un communiqué de presse du ministère, ce travail s’est basé sur le modèle «Impale». Construit dans le cadre de l’assistance technique de la Banque mondiale, c’est un modèle calculable d’équilibre général réel et statique. Il repose sur l’analyse de la statique comparative entre l’équilibre initial à l’année de base (2003) et l’équilibre obtenu après l’instauration complète des accords de libre-échange en 2015. D’après le même communiqué, les résultats des simulations sur ce modèle sont appréciés, par référence à l’économie marocaine telle que reproduite dans la matrice de comptabilité sociale de 2003. Ainsi, le ministère aurait procédé à deux simulations sur le modèle «Impale». D’une part, la première cherche à évaluer les incidences des accords de libre-échange, conclus avec les principaux partenaires commerciaux du Maroc, aussi bien sur l’économie marocaine que sur les échanges extérieurs. D’autre part, la deuxième simulation évalue les effets attendus de l’application des plans sectoriels développés par le Maroc dans les domaines du tourisme, du bâtiment et de l’industrie. Il en ressort des deux simulations le constat suivant : à elle seule, la signature des accords de libre-échange ne peut être profitable à l’économie marocaine. Les accords de libre-échange que le Maroc a donc signé avec ses partenaires commerciaux n’ont pas réussi à stimuler les exportations nationales.

En revanche, et selon toujours le modèle «Impale», les accords de libre-échange, pris de façon isolée, conduiraient à plusieurs effets positifs. Notamment une baisse des recettes douanières, une augmentation importante du volume des importations, ainsi qu’un détournement des échanges extérieurs au profit des produits importés dans le cadre préférentiel. Cependant, le volume des exportations sera insuffisant, en raison du manque de la diversification et de la sophistication qui caractérisent l’offre marocaine.

La seconde simulation, quant à elle, dévoile que la mise en œuvre des plans sectoriels renforcera la position du Maroc en tant que plate-forme d’exportation des produits industriels et de services. Par ailleurs, les plans sectoriels devraient se traduire par une progression de 37% des exportations en référence à l’année de base. De leur côté, les importations de biens et services serviraient à supporter la mise en œuvre des plans sectoriels en besoin d’équipements et intrants.

Le déficit commercial des biens et services enregistrerait une forte baisse. Par contre, la balance des paiements courants enregistrerait un solde excédentaire. Parallèlement, la mise en œuvre des plans sectoriels permettrait de compenser la baisse des recettes douanières.


 source: Aujourd’hui Le Maroc