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Six pays africains à Paris pour soupeser les APE

AFP | le 08-03-2009

Six pays africains à Paris pour soupeser les APE

Les représentants de six pays africains entameront le 11 mars prochain à Paris une tournée européenne pour s’entretenir avec les responsables de l’Union européenne sur les risques encourus par les pays du Sud à travers les Accords de partenariats économiques (APE). Les négociations sur ces contrats de libre échange entre l’UE et les pays de la zone Afrique Caraïbes Pacifique entrant dans leurs phases finales.

Une délégation de parlementaires et de représentants du secteur agricole de six pays d’Afrique entament le 11 mars prochain à Paris une tournée européenne pour s’entretenir avec les potentiels partenaires européens sur les embûches qui freinent encore la signature des Accords de partenariats économiques (APE) dans de nombreux pays du continent.

Alors que les négociations sur les APE sont dans leur phase finale, et que les accords déjà signés sont en cours de ratification par le Parlement européen, les représentants politiques et syndicaux du Burkina Faso, du Cameroun, de Zambie, d’Ethiopie, du Tchad et du Kenya rencontreront les 11 et 12 mars prochains dans la capitale française des députés français, des représentants du gouvernement ainsi que des syndicats agricoles.

Ils seront accueillis par les associations d’Oxfam France dans le cadre d’une tournée européenne passant par l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Espagne.

Dans le contexte de crise globale, économique et financière, ces dirigeants politiques et syndicaux devraient exposer leurs expériences et faire part de leurs inquiétudes concernant la signature des APE et les risques accrus qu’ils représentent pour leurs concitoyens.

Les parlementaires du Cameroun et de l’EALA, l’instance législative régionale de la Communauté Est Africaine, échangeront avec leurs homologues français sur l’impact potentiels des APE sur l’intégration régionale et sur le développement, alors que les élus français devraient être amenés à ratifier les accords intérimaires camerounais et de l’EAC d’ici à la fin de l’année.

Les représentants d’organisations paysannes devraient quant à eux rappeler au gouvernement français, qui se dit particulièrement préoccupé par la crise alimentaire, que la signature des APE risque de toucher encore davantage l’agriculture familiale et vivrière des pays africains.

«Plutôt que de laisser l’Afrique dépendre de la charité des pays développés, l’actuelle crise alimentaire souligne la nécessité urgente d’un accord équitable axé sur le développement», a affirmé la présidente du Comité Commerce de l’East African Legislative Assembly (EALA) Catherine Kimura.


 source: Gabonec