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Accord d’association : le Maroc et le Royaume-Uni passent à la vitesse supérieure

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L’Opinion | 17 février 2023

Accord d’association : le Maroc et le Royaume-Uni passent à la vitesse supérieure

par Anass Machloukh et Nour Eddine Chidmi

Le ministre d’Etat au ministère des Affaires et du Commerce britannique, Nigel Huddleston, s’est rendu au Maroc dans le cadre d’une visite officielle, dans laquelle il a présidé aux côtés de son homologue marocain, Ryad Mezzrou, la deuxième session du Conseil d’Association maroco-britannique. Satisfaits de l’essor du commerce bilatéral qui a augmenté de 50% pour atteindre 2,7 milliards de livres sterling, Rabat et Londres souhaitent passer à la vitesse supérieure. Reportage.

Cela fait près de deux années que l’accord d’association signé en 2019 entre le Maroc et le Royaume-Uni est en vigueur. Depuis son départ de l’Union européenne, le Royaume-Uni lorgne le marché marocain, qu’il considère comme un des marchés prometteurs en Afrique. Les retombés se font d’ores et déjà sentir. Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni ont augmenté de près de 50% pour passer de 15,3 milliards de dirhams (MMDH) en 2019 à 22,9 MMDH en 2022 et les exportations marocaines ont presque triplé depuis l’entrée en vigueur de cet accord.

Les deux pays veulent capitaliser sur cet essor commercial pour renforcer leur coopération. C’est l’un des objectifs de la visite du ministre d’Etat au ministère des Affaires et du Commerce britannique, Nigel Huddleston, au Maroc. Sa première visite internationale après sa prise de fonction et durant laquelle il a présidé, aux côtés de son homologue marocain, Ryad Mezzour, les travaux de la session du Conseil d’Association maroco-britannique. Une session dédiée au suivi du bilan de la mise en œuvre de l’accord d’association et des projets de coopération en cours. Il s’agit également d’une projection sur le futur et d’une prospection des nouvelles opportunités.

L’objectif est de poursuivre la nouvelle dynamique imprégnée au partenariat stratégique qui lie les deux pays et de répondre aux attentes et aux aspirations des gouvernements respectifs. Le commerce bilatéral total s’élève maintenant à 2,7 milliards de livres sterling. De quoi réjouir le ministre britannique qui s’est montré très satisfait de ce bilan. « Depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association, nous avons eu de très bons résultats, mais nous souhaitons en avoir plus », a confié le ministre britannique dans une déclaration à l’Opinion, lors d’une cérémonie à la résidence de l’Ambassadeur du Royaume-Uni à Rabat.

Le Maroc et le Royaume-Uni manifestent un intérêt commun de passer à la vitesse supérieure vu qu’ils considèrent que leurs économies sont complémentaires, nous explique Simon Martin, Ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc.

De son côté, le gouvernement marocain voit dans le Royaume-Uni un futur partenaire de premier plan. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a fait part de la volonté du Maroc de devenir « une base industrielle compétitive du Royaume-Uni pour l’investissement, la production et l’exportation vers les marchés potentiels, compte tenu de ses atouts socio-économiques et de son réseau d’Accords de Libre-échange ».

Cap sur les énergies renouvelables et la "Green Fiannce"

Maintenant, les deux pays entendent élargir leur coopération sur d’autres secteurs clés comme les énergies renouvelables, la finance verte, l’agriculture et l’éducation. À cet égard, la visite de Nigel Huddleston fait suite à celle du ministre d’État à l’Asie du Sud et au Commonwealth, Lord Ahmad of Wimbledon, qui est venu au Royaume, en juillet dernier. Le ministre était, alors, venu porteur d’une feuille de route pour développer un partenariat solide en matière d’énergies renouvelables et de finance verte. Deux domaines que Londres cherche à promouvoir avec Rabat. En témoigne les projets qui ont d’ores et déjà été lancés, dont le projet de liaison électrique verte entre les deux pays, "X-Links", dont les travaux avancent bien qu’ils soient en début de parcours. Ce projet, rappelons-le, consiste à ce que le Maroc fournisse de l’énergie verte à partir d’une centrale solaire vers le Royaume-Uni à travers d’un câble sous-marin. Le plus grand au monde.

En ce qui concerne la finance, les projets ont démarré également sachant que le L’Agence britannique « UK Export Finance » s’est implanté au Maroc pour y lancer un programme d’investissement dans des projets communs au Maroc.


 Fuente: L’Opinion