Agriculture: accord de libre-échange avec l’Union européenne refusé
Romandie News
10 janvier 2007
Agriculture: accord de libre-échange avec l’Union européenne refusé
VINZEL — Les maraîchers suisses ne veulent pas d’un accord de libre-échange agricole avec l’UE. Ils promettent de se battre "jusqu’au bout", référendum compris. L’argument de la baisse des prix pour le consommateur n’est que de la poudre aux yeux, selon eux.
Pour l’ensemble des maraîchers suisses, la perspective d’un accord de libre-échange agricole avec l’UE (ALEA) vanté par la conseillère fédérale Doris Leuthard est une menace fatale si leur secteur n’est pas exclu du "deal" final. Ils dénoncent en outre "une manipulation de l’opinion publique" par rapport aux gains possibles pour le consommateur.
En clair, si les prix agricoles à la production baissaient de 20%, il n’en résulterait qu’une diminution de 2,7% des prix à la consommation. "On s’attaque aux plus faibles", les maraîchers, alors que la distribution - essentiellement Migros et Coop - ne serait pas concernée par l’accord avec l’UE, ont dénoncé en choeur les responsables.
Pour les maraîchers helvétiques, les coûts les plus importants comme les salaires (50 à 60%) sont incompressibles. La main-d’oeuvre est deux à quatre fois plus chère ici que dans les pays voisins, et 10 fois plus qu’en Pologne, a souligné Roland Stoll, président de la Fédération vaudoise des producteurs de légumes (FVPL).
Les maraîchers ont plaidé également pour la reconnaissance de la qualité de leurs produits et des critères observés pour leur culture. Les standards écologiques sont plus élevés en Suisse ainsi que les normes sociales pour le personnel.
