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La CEN-SAD veut créer une zone de libre-échange d`ici à 2010

AngolaPress

La CEN-SAD veut créer une zone de libre-échange dici à 2010}} Rabat, Maroc, 19/03/2006 - Le secrétaire général-adjoint de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), Ali Gaddaye, a exprimé vendredi "la ferme volonté" de cette organisation de lancer le plus rapidement possible, le projet de création dune zone de libre- échange entre les Etats membres à lhorizon 2010. "Nous avons la ferme volonté de lancer le plus rapidement possible, le projet de création dune zone de libre-échange", a affirmé M. Gaddaye, dans une déclaration rapportée par lagence de presse marocaine MAP, à loccasion de la tenue à Rabat de la 13ème session du Conseil exécutif de la CEN-SAD.

Il a, en outre, indiqué que la CEN-SAD étudie actuellement un projet élaboré par un bureau détudes africain sous la supervision de la Banque africaine de développement (BAD), précisant quune fois son examen achevé, il fera lobjet dune réunion des ministres du Commerce, prévue prochainement au Maroc.

"Nous espérons atteindre lobjectif de voir notre zone de libre- échange fonctionner de façon régulière à léchéance 2010, pour ensuite lamplifier pour quelle puisse accélérer le marché commun des produits de bases agricoles", a-t-il ajouté.

Concernant les autres projets économiques du groupement régional, M. Gaddaye a cité celui de la mise en valeur du Sahara, qui se trouve, selon lui, à un stade avancé, précisant que la CEN-SAD va demander aux Etats membres de se prononcer sur les conclusions qui ont été adoptées dernièrement par les experts lors dune réunion de Dakar, sous la supervision du président sénégalais, Abdoulaye Wade. Il a, en outre, rappelé que la CEN-SAD envisage de créer quatre Hautes autorités dédiées à la Mise en valeur du Sahara, à laau, à lagriculture et à la sélection des semences, estimant que le moment est venu pour les doter des bases juridiques. Il a fait savoir, à ce propos, que les textes relatifs aux trois premières instances sont prêts et seront soumis au sommet des chefs dEtat qui se tiendra très prochainement en Libye, alors que le texte concernant la Haute autorité de sélection des semences a été adressé aux Etats membres pour examen.

Le responsable africain a rappelé que le Mali a attribué à la CEN-SAD un patrimoine foncier de 100.000 ha pour la réalisation de projets agricoles, notant que le décret dattribution de cette superficie a été signé et que des démarches ont été entreprises auprès de la FAO concernant lélaboration dune étude de faisabilité de ces projets. Dans la même foulée, M. Gaddaye a signalé que des projets agricoles, financés par la Libye, sont en cours dexécution au Soudan, au Mali, au Tchad, au Niger et au Burkina Faso, en collaboration avec la FAO.

Il a aussi indiqué que lUNESCO a réalisé pour la CEN-SAD une étude dans le domaine de lénergie solaire, allant dans le sens de monter des projets pilotes, soulignant quil est présentement question de sélectionner les pays devant en bénéficier et de chercher les financements. M. Gaddaye a fait part de lintention de la Banque africaine pour le développement et le commerce, bras financier de la CEN-SAD, de financer les grands projets de développement en coopération avec dautres bailleurs de fonds, tout en laissant le soin à ses filiales, actuellement au nombre de 10, de soccuper des petits projets.

La CEN-SAD a entrepris des démarches pour conclure un accord de coopération avec lUnion européenne et nexclut pas léventualité de solliciter le soutien du Japon, ajoutant que les projets de grande envergure intéressant lespace de la CEN-SAD ont été insérés dans le cadre du NEPAD.

Le Conseil exécutif de la CEN-SAD, réuni jeudi et vendredi à Rabat, a évoqué les problèmes qui entravent le développement de cette région de lAfrique, notamment les conflits et labsence de stabilité politique et sociale.

Créé en 1998 en Libye, le CEN-SAD a pour objectif de favoriser lémergence dune "union économique globale" entre ses 23 Etats membres, via des stratégies nationales de développement dans les domaines industriel, agricole, énergétique et socio-culturel.


 source: AngolaPress