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La Chine va ouvrir encore son secteur des services

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China.org.cn | 14 février 2022

La Chine va ouvrir encore son secteur des services

Alors que la libéralisation et l’ouverture du secteur des services se trouvent régulièrement au cœur des règles économiques et commerciales internationales de haut niveau, la Chine devrait encore ouvrir son secteur au reste du monde, afin d’accomplir son objectif d’établir globalement un nouveau système pour une ouverture de plus haut niveau de l’économie au cours de la période du 14e plan quinquennal (2021-2025).

L’engagement du pays dans l’ouverture du secteur des services dans le cadre du Partenariat économique régional global (RCEP pour Regional Comprehensive Economic Partnership), lequel est devenu effectif pour 11 de ses membres, va ouvrir une nouvelle ère de libéralisation dans le secteur des services de Chine pour renforcer le développement qualitatif de son secteur des services et stimuler l’expansion globale de l’ouverture de haut niveau du pays.

Signé par 15 pays d’Asie-Pacifique, composés des 10 États membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et leur 5 principaux partenaires commerciaux, à savoir la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le RCEP forme la plus grande zone de libre-échange au monde, représentant près d’un tiers de son PIB et de sa population.

Supprimant les droits de douane et les obstacles non tarifaires, le RCEP impose à tous ses pays membres d’ouvrir pleinement au moins 65 % de leurs secteurs des services et d’assurer la transparence des réglementations, indique un rapport publié par le cabinet d’audit financier et de conseil Ernst&Young Global.

Le RCEP est déjà entré en vigueur en Chine, au Japon, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans 6 États membres de l’ASEAN, à savoir le Brunei, le Cambodge, le Laos, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Il deviendra effectif en Malaisie le 18 mars.

« La Chine va définitivement honorer ses engagements pris dans le cadre du RCEP d’ouvrir le marché et de renforcer la coopération avec les autres économies membres. […] Alors que le pays continue d’élargir son ouverture de haut niveau, celui-ci va approfondir les réformes et poursuivre une grande ouverture institutionnelle, y compris en alignant ses réglementations, sa gestion et ses normes intérieures à celles internationales de haut niveau. Les engagements des accords de libre-échange font partie de ces efforts », explique Wang Tuo, un chercheur de l’Institut du commerce international des services affilié à l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique (CAITEC).

Dans le cadre du RCEP, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, Singapour, le Brunei, la Malaisie et l’Indonésie ont adopté une approche par liste négative pour la libéralisation immédiate de leurs secteurs des services. Grâce à cette approche, l’accès au marché est ouvert pour les fournisseurs de services étrangers, lorsque des exceptions ne sont pas appliquées. D’autres membres ont adopté une approche par liste positive pour planifier certains engagements spécifiques dans le secteur des services et se sont engagés à se tourner vers une approche par liste négative dans les 6 ans après l’entrée en vigueur de l’accord.

D’après le ministère chinois du Commerce (MOFCOM), le niveau des engagements pris par la Chine en matière d’ouverture du secteur des services dans le cadre du RCEP est le plus élevé de tous les accords de libre-échange signés jusqu’à présent.

Huo Jianguo, le vice-président de la Société de Chine pour les études sur l’Organisation mondiale du commerce, note que l’ouverture du secteur des services est une tâche clé dans l’élargissement de l’ouverture de haut niveau de la Chine, car l’ouverture de ce secteur, notamment dans le commerce numérique, est largement considéré comme un important nouveau point de croissance à travers le monde.

Le MOFCOM indique que l’utilisation réelle des investissements étrangers par la Chine en 2021 a augmenté de 14,9 % en glissement annuel pour atteindre les 1150 milliards de yuans (160 milliards d’euros), sur lesquels le secteur des services représente 906 milliards de yuans, soit 79 % du total.

D’après la plateforme spécialisée sur les données des entreprises Tianyancha, la Chine compte près de 45 millions d’entreprises dans le secteur des services, dont 70 % ont été fondées au cours des 5 dernières années. La croissance annuelle des entreprises liées aux services et nouvellement enregistrées est restée supérieure à 15 % depuis 2016, tandis que le taux de croissance des entreprises de services à capitaux étrangers nouvellement enregistrées est resté supérieur à 5,8 % au cours de la même période.

La candidature de la Chine pour rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP pour Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership), qui représente une ouverture de marché du plus haut niveau notamment dans le secteur des services, est une autre mesure majeure de la Chine dans la poursuite de son ouverture de haut niveau, fait remarquer Huo Jianguo.

D’après Wang Tuo, l’ouverture du secteur des services est devenue un élément central des efforts de la Chine pour élargir son ouverture de haut niveau. La liste négative pour les investissements étrangers a par exemple été réduite, notamment dans les secteurs des télécommunications et de la finance.

« Constituant d’ores et déjà un pilier majeur pour l’économie nationale, le secteur des services comporte un potentiel considérable pour d’autres transformations et mises à niveau. […] L’économie numérique à croissance rapide, associée aux améliorations des infrastructures numériques, a fourni une base solide pour le développement tiré par la technologie et la croissance de la production dans le secteur des services, ainsi que pour l’expansion de la coopération internationale dans le commerce des services », explique-t-il.


 Fuente: China.org.cn