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La Suisse veut un accord avec le Mercosur "le plus vite possible"

Swiss Info | 10 décembre 2017

La Suisse veut un accord avec le Mercosur "le plus vite possible"

Un possible accord de libre-échange entre l’UE et Mercosur en marge de la ministérielle de l’OMC préoccupe la Suisse. L’AELE devrait aboutir "le plus vite possible" à un même résultat, a estimé dimanche à Buenos Aires le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

"Si cela arrivait, la pharma, l’industrie des machines" et d’autres secteurs "seraient tout de suite désavantagés", a affirmé devant la presse suisse le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR). "Il y aurait un risque de déplacement des places de travail" pour l’économie suisse, a-t-il mis en garde.

Il répète qu’il va discuter avec les représentants de l’agriculture suisse dans les prochains mois. "Si on doit réduire les protections douanières, on ne se trouverait pas dans une situation trop sévère" pour ce secteur, est-il convaincu.

La présence des quatre chefs d’Etat du marché commun sud-américain (Mercosur), dont l’hôte de la ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Mauricio Macri, était prévue pour l’ouverture de la réunion dimanche après-midi. M. Schneider-Ammann doit lui rencontrer des ministres argentin, brésilien, uruguayen et paraguayen d’ici lundi soir.

"Sauver" l’OMC

L’UE et le Mercosur sont proches d’un accord de libre-échange. Mais la commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström a estimé que les négociations devraient probablement se poursuivre en 2018. Si un arrangement était conclu à Buenos Aires, M. Schneider-Ammann mentionne toutefois une certaine urgence pour l’Association européenne de libre-échange (AELE) dont fait partie la Suisse.

Les négociations avec le Mercosur devraient alors aboutir "le plus vite possible". "Je ne dis pas en 2018", affirme toutefois le conseiller fédéral.

Et plus largement, il veut que la ministérielle permette de "sauver" l’OMC. Le système multilatéral, qui profite aux PME exportatrices suisses", "est en danger", met-il en garde. Il fait d’avancées sur les subventions à la pêche, le commerce électronique, la réduction des coûts pour les PME et la facilitation des investissements quatre moyens de "caler l’OMC" face à un risque de détérioration.

Ou au moins un programme de travail pour deux ans. La Suisse souhaiterait à terme des négociations sur le fond en terme de commerce électronique.

"Nous préférons le multilatéralisme" tout en étant prêts à un groupe plurilatéral en cas de blocage, affirme le délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux Markus Schlagenhof. Par ailleurs, M. Schneider-Ammann ne verra pas le représentant américain au commerce Robert Lighthizer.


 source: Swiss Info