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Le Sri Lanka rappelé à l’ordre sur les droits de l’Homme

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EurActiv | 2 novembre 2016

Le Sri Lanka rappelé à l’ordre sur les droits de l’Homme

Par Matthew Tempest

Le Sri Lanka doit accélérer les réformes et abolir ses lois antiterroristes répressives s’il souhaite récupérer les tarifs douaniers avantageux suspendus par l’UE en 2010, a prévenu une délégation d’eurodéputés.

Le 1er novembre, une délégation de quatre membres du Parlement européen a déclaré que la loi proposée par Colombo, la capitale du Sri Lanka, pour remplacer la Loi relative à la prévention du terrorisme (PTA) devait respecter les normes internationales en matière de droits de l’Homme.

Démilitarisation

« La délégation a exprimé la nécessité de progrès plus approfondis et rapides […] dans le remplacement du PTA par une loi conforme à l’engagement international du Sri Lanka vis-à-vis des droits de l’Homme », ont-ils affirmé dans un communiqué.

Les eurodéputés de visite à Colombo ont également appelé à la démilitarisation des anciennes zones de guerre dans les régions de l’est et du nord de l’île, une demande faite à maintes reprises par la communauté internationale et le pays voisin, l’Inde.

Le Sri Lanka espère rétablir des tarifs douaniers avantageux pour booster ses exportations. L’industrie textile de l’île était le principal bénéficiaire du système généralisé de préférences de l’UE (SGP Plus), et profitait ainsi des allégements fiscaux pour vendre à des détaillants haut de gamme en Europe.

L’UE a cependant retiré les concessions commerciales en 2010, car le régime sri lankais de l’époque refusait de respecter ses obligations en matière de droits de l’Homme. Par conséquent, le coût d’envoi de vêtements vers l’UE a augmenté d’environ 10 %.

Guerre civile

L’ancien président, Mahinda Rajapakse, avait refusé d’enquêter sur les allégations selon lesquelles ses troupes auraient tué jusqu’à 40 000 Tamouls civils dans les derniers mois d’une guerre séparatiste qui a pris fin en mai 2009.

Désormais, le nouveau gouvernement du président Maithripala Sirisena a accepté de faire face aux inquiétudes de la communauté internationale à l’égard des droits humains, mais tarde à tenir ses promesses pour punir les responsables des atrocités de guerre.


 source: EurActiv