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Maurice-Turquie : Sucre et thon au menu d’un désaccord

La Sentinelle |13-02-2010

Maurice-Turquie
Sucre et thon au menu d’un désaccord

Les discussions pour l’établissement d’un accord de libre échange entre la Turquie et Maurice buteraient sur un désaccord autour de certains produits, dont le sucre et le thon. Le visite d’une délégation turque à Maurice cette semaine a permis d’aplanir les difficultés.

Les négociations progressent de manière satisfaisante entre Maurice et la Turquie pour l’établissement d’une zone de libre-échange entre les deux pays.

Toutefois, les produits agricoles, notamment le sucre et le thon, demeurent des obstacles à surmonter en vue de la signature d’un accord vers la fin du premier semestre en juin à Ankara.

« La Turquie est un producteur de sucre et ce pays possède aussi une solide industrie de pêche hauturière. Pour eux, ces produits sont considérés comme des produits sensibles et cela pose problème car pour nous, ce sont les rares produits que nous pouvons potentiellement exportés. On imagine mal un accord commercial sans ces produits », déclare une des parties prenantes à un round de négociation qui s’est terminé dans l’après-midi du mercredi 10 février.

Prochaine réunion en juin

Néanmoins on garde bon espoir de pouvoir résoudre cette question d’ici la prochaine réunion prévue pour juin. Interrogé sur l’imposition éventuelle de quotas d’exportation comme solution possible, les négociateurs ont préféré ne pas répondre. Sans doute pour ne pas dévoiler leur jeu.

Néanmoins, sur d’autres fronts, les choses avancent plus souplement. Ainsi, sur les produits industriels, la Turquie n’a aucune objection à ouvrir son marché aux produits mauriciens. Parmi figure le textile, notamment le tissu, que Maurice exporte déjà vers ce pays pour un montant d’environ Rs 300 millions annuellement.

L’intérêt est que sous un accord de libre-échange, Maurice pourra exporter son tissu sans payer des droits de douane qui s’élèvent aujourd’hui de 10 à 12%. L’abolition de ces tarifs, rendrait nos tissus encore plus compétitifs en Turquie, qui est un opérateur important dans la confection au niveau mondial.

Un accord de libre-échange avec un pays énigmatique comme la Turquie fait plus de sens qu’il n’y paraît à priori. Située aux portes de l’Europe, ce pays est candidat pour faire partie de l’Union européenne et, malgré les réticences ici et là, il est fort à parier qu’il fera partie du club européen plus tôt que tard.

En attendant, la Turquie est signataire de l’union douanière européenne, et en tant que telle, elle est obligée de s’aligner sur les mêmes tarifs que l’Union européenne accorde à Maurice et au groupe ACP en vertu des Accords de Partenariat Economiques (APE).


 source: L’Express de Madagascar