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Trump : un « soft Brexit » serait fatal à un accord commercial

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Emmanuel Dunand/AFP

Le Monde | 12 juillet 2018

Trump : un « soft Brexit » serait fatal à un accord commercial

Le plan de sortie de l’Union européenne de Theresa May, qui prévoit le maintien de liens commerciaux étroits avec les Etats-membres, « tuera » probablement toute perspective d’accord commercial avec les Etats-Unis, estime Donald Trump, dans un entretien accordé au Sun.

« S’ils concluent un accord comme celui-ci, nous traiterons avec l’Union européenne plutôt qu’avec le Royaume-Uni, ce qui va probablement tuer l’accord », a déclaré le président des Etats-Unis, selon des extraits de l’entretien diffusés avant sa publication.

M. Trump regrette que la première ministre britannique ait ignoré ses conseils sur la façon de quitter l’Union européenne. « Je l’aurais fait très différemment », dit-il. « J’ai dit à Theresa May comment faire, mais elle ne m’a pas écouté. »

Lire aussi : Theresa May assure que ses propositions « répondent au vote des Britanniques » sur le Brexit

Ne pas accroître les tensions

Ces commentaires s’inscrivent dans un contexte agité pour la première ministre britannique après les démissions, lundi, du ministre chargé du Brexit, David Davis, et du secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, en désaccord avec le projet établi en fin de semaine dernière par le gouvernement pour la sortie de l’Union européenne.

Boris Johnson « ferait un bon premier ministre. (…) Il a tout ce qu’il faut », dit Donald Trump, ajoutant espérer que M. Johnson revienne au sein du gouvernement britannique. Le président américain assure cependant ne pas vouloir accroître les tensions entre Theresa May et son ancien ministre.

La première ministre britannique est « une personne sympathique », déclare par ailleurs M. Trump dans cet entretien. C’est une claque pour la cheffe de l’exécutif, qui tente de rasseoir son autorité sur le Parti conservateur, divisé sur la question du Brexit, et dont le pays nourrit l’espoir de conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, « les plus proches alliés mais aussi les amis les plus chers », selon Theresa May.


 source: Le Monde