Libre-échange: les viandes et les produits laitiers au coeur des négos
L’ouverture du marché européen aux exportations canadiennes de boeuf et de porc... (Photo: Reuters)

La Presse Canadienne | 9.2.2013

Libre-échange: les viandes et les produits laitiers au coeur des négos

Joël-Denis Bellavance
La Presse

(Ottawa) L’ouverture du marché européen aux exportations canadiennes de boeuf et de porc et l’accès des produits laitiers européens au marché canadien demeurent les principaux obstacles à la conclusion d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

Le ministre du Commerce international, Ed Fast, a rencontré à Ottawa pendant près de deux jours son homologue européen Karel De Gucht dans l’espoir d’aplanir les différends qui persistent entre les deux parties.

Mais ces nombreuses heures de discussions entre les deux hommes ont permis de constater qu’il demeure un écart trop important dans le domaine de l’agriculture pour espérer conclure un accord sous peu.

Il a donc été convenu de remettre le dossier entre les mains des négociateurs en chef pour poursuivre les pourparlers.

"Des progrès ont été accomplis sur plusieurs dossiers parmi ceux qui restent à régler, a indiqué le bureau du ministre Fast. Cependant. Un travail important supplémentaire reste à faire et le processus de négociations continue."

Le gouvernement Harper a aussi tenu à souligner qu’il "signerait un accord seulement s’il répondait aux intérêts des Canadiens"

Le Canada et l’Union européenne ont entrepris des négociations en 2009. Les deux parties croyaient alors être en mesure de conclure une entente avant la fin de 2011, avant de reporter l’échéancier en 2012. Mais le gouvernement Harper refuse maintenant d’évoquer un échéancier.

« Il y a encore un certain nombre d’obstacles à surmonter avant de pouvoir conclure une entente. Sur les questions de l’agriculture, nous sommes maintenant dans une zone plus réaliste, mais nous ne sommes pas encore tombés d’accord. Les discussions vont donc se poursuivre entre les négociateurs en chef. La qualité et la substance d’un accord demeurent plus importantes que la conclusion d’une entente rapide », a pour sa part affirmé hier John Clancy, le porte-parole du Commerce européen.

L’accès aux marchés publics des provinces et des municipalités et le respect de la propriété intellectuelle font également partie des dossiers encore à négocier. Rappelons qu’un éventuel accord devrait supprimer les droits de douane sur environ 98% des produits européens et permettre une baisse de 3% à 5% du prix de certains biens de consommation. Les entreprises canadiennes auront accès à un marché européen de plus de 500 millions de consommateurs répartis dans 27 États.

L’Union européenne souhaite conclure une entente avec le Canada avant de lancer des négociations de libre-échange avec les États-Unis . Le Canada, pour sa part, voit dans la conclusion d’un accord avec l’Union européenne un moyen de réduire sa dépendance commerciale envers le marché américain.

source : La Presse Canadienne

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