Stephen Harper à Bruxelles pour conclure l’accord de libre-échange Canada-UE (officiel)
Une percée majeure s’est produite ces derniers jours quand Ottawa a accepté de doubler le quota de fromage européen admis sans droits tarifaires au Canada en échange d’un plus grand accès au marché européen pour les producteurs de boeuf canadiens.

Les Echos | 17 octobre 2013

Stephen Harper à Bruxelles pour conclure l’accord de libre-échange Canada-UE (officiel)

Le Premier ministre canadien Stephen Harper se rendra à Bruxelles jeudi en vue de conclure l’accord de libre-échange que le Canada et l’Union européenne négocient depuis plus de quatre ans, a annoncé mercredi soir son porte-parole.

Le porte-parole du commissaire européen chargé du Commerce Karel De Gucht avait indiqué plus tôt mercredi que l’UE et le Canada avaient "espoir que les négociations puissent être conclues dans les prochains jours", tandis que M. Harper annonçait qu’elles le seraient "bientôt".

"Le Premier ministre se rendra à Bruxelles pour rencontrer le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en vue de la conclusion de l’accord économique et commercial global (AECG)", a déclaré en soirée à l’AFP Carl Vallée, porte-parole du Premier ministre canadien.

Une cérémonie officielle pour souligner la conclusion d’un accord de principe est prévue vendredi à Bruxelles, a indiqué de son côté l’agence Canadian Press.

La fin de ces négociations, qui avaient débuté en mai 2009 et que le Canada espérait initialement finaliser à la fin 2011, a souvent été reportée depuis, les parties buttant sur des contentieux agricoles.

Une percée majeure s’est cependant produite ces derniers jours quand Ottawa a accepté de doubler le quota de fromage européen admis sans droits tarifaires au Canada en échange d’un plus grand accès au marché européen pour les producteurs de boeuf canadiens, ont indiqué plusieurs sources.

L’annonce de ce développement a provoqué le courroux de l’association des producteurs laitiers du Canada qui s’est prononcée contre un accord qui "remplacerait nos produits locaux par des fromages subventionnés de l’Union européenne et risquerait d’entraîner la fermeture de nos petites entreprises".

Le gouvernement conservateur au pouvoir à Ottawa a cependant promis de protéger la production canadienne en contrôlant les importations et les prix.

Au nombre des questions qui ont donné des difficultés aux négociateurs figuraient aussi les médicaments génériques, les services financiers, ainsi que les appels d’offres des gouvernements provinciaux.

Un accord transatlantique permettrait aux sociétés canadiennes d’accéder à un marché de 500 millions de consommateurs. A l’inverse, le Canada éliminerait ses barrières tarifaires sur 98% de ses importations en provenance de l’UE.

source : Les Echos

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