Les exportateurs kenyans attendent avec nervosité la signature de l’accord entre l’EAC et l’Union européenne.
(Photo : Waitrose FRICH Consortium)

La Lettre de l’Océan Indien | n°1388 du 03/10/2014

Horticulteurs et maraîchers inquiets
Les exportateurs kenyans attendent avec nervosité la signature de l’accord entre l’EAC et l’Union européenne.

Les délégués de l’East African Community (EAC) et de l’Union européenne (UE) n’avaient toujours pas conclu, selon nos informations, les négociations pour l’Accord de partenariat économique (APE) à la date butoir du 1er octobre, fixée par le commissaire européen sortant au commerce, Karel De Gucht. D’après le think-tank European Centre for Development Policy Management (ECDPM) de Maastricht, ces pourparlers achoppent sur la clause dite de la nation la plus favorisée, qui oblige chaque partie à accorder à l’autre les meilleurs avantages douaniers concédés à des pays tiers, et surtout sur la subordination de l’application de l’APE au respect des droits de l’homme et à la bonne gouvernance. Cette exigence, acceptée par la Cedeao et la SADC, est contestée par l’ambassadeur kenyan auprès de l’UE, Johnson Weru.

Dans cette affaire, le Kenya est en première ligne : son accès au marché européen est réduit depuis le 1er octobre au système des préférences généralisées (SPG), ce qui entraîne l’application automatique de tarifs douaniers de 10% à 12% sur des exportations de fleurs de plus de 500 millions de dollars et d’autres produits de l’horticulture de plus de 300 millions $. Le dommage pourrait n’être que passager si l’accord APE est signé rapidement. Mais il faudra au moins deux mois pour que l’UE prenne la décision de rendre au Kenya l’accès au marché européen dont il disposait avant le 1er octobre.

source : LOI

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