J’ai acheté aujourd’hui la BD "TEXACO et pourtant nous vaincrons" . Je croyais que les Equatoriens avaient gagné, mais je vois que la cour d’arbitrage international de la Haye a déclaré en Avril 2018 le jugement de l’Equateur contre Chevron frauduleux...
J’étais là-bas, entre 1980 et 1981 à Lago Agrio, en Equateur, pour le compte de la société Schlumberger, et j’ai travaillé sur de nombreux puits d’exploration et de production de la société TEXACO , rachetée depuis par CHEVRON.
J’ai vu le saccage de l’environnement, le déversement de pétrole brut dans les mares et sur les chemins de terre, pétrole qui s’écoulait ensuite sur les terres adjacentes. Les ingénieurs de Schlumberger, nous vivions 29 jours par mois à Lago Agrio, travaillant jours et nuits sur ces puits, dont les puits d’exploration en particulier formaient des taches de boue au milieu de la forêt, on ne pouvait s’y rendre qu’en hélicoptère, ils étaient entourés de mares remplies de liquide de forage et de pétrole une fois les essais de pompage engagés, couche par couche.
Il n’y aucun doute pour ceux qui ont travaillé comme moi à cette époque, que l’environnement de la forêt autour des Rio Aguarico et Napo a été durablement saccagé, et que ces cours de justice américaines ou Internationales montrent leur partialité totale en faveur des multinationales, c’est dégueulasse, comment un juge digne de ce nom avec le moindre honneur peut se laisser convaincre que Texaco n’a pas pollué gravement et nuit à la santé et à la vie des locaux.
Voir ce commentaire sur ma page, Christophe Duplay, avec les quelques photos que j’ai prises pendant 8 mois là-bas entre septembre 1980 et Mars 1981.
7-May-2019
Appel contre l’ALECA entre l’Europe et la Tunisie