Les États-Unis ont commencé à négocier en juin 2003 un accord de libre-échange avec l’Union douanière de l’Afrique australe (SACU), qui se compose de l’Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie, du Lesotho et du Swaziland. Les pourparlers se sont embourbés au milieu de 2004 en raison des demandes excessives et intransigeantes des États-Unis en matière de droits de propriété intellectuelle. Du mois de juillet au mois de septembre 2005, les hauts fonctionnaires ont essayé de raviver le processus en séparant, morceau par morceau, les différents aspects des négociations. Au début de 2006, le processus semblait n’aboutir à rien et fut donc suspendu en avril.
Depuis le début, les perspectives d’un accord États-Unis–SACU ont soulevé beaucoup de craintes dans la sous-région, surtout si le processus doit suivre celui des ententes passées avec les États-Unis. Les demandes des États-Unis, particulièrement en matière d’investissements et de propriété intellectuelle (incluant les brevets sur les médicaments et les semences), se révèleraient très radicales pour les pays de la SACU.
Alors que les pourparlers étaient au point mort, il a été rapporté que l’administration américaine a commencé à explorer la possibilité de négocier individuellement des accords bilatéraux avec les pays sub-sahariens. Washington a aussi proposé que les États-Unis et la SACU adoptent un arrangement de coopération économique et d’investissement (plus qu’un accord-cadre sur le commerce et les investissements, mais moins qu’un accord de libre-échange), comme étape préliminaire à un accord de libre-échange à part entière.
Le 16 juillet 2008, les représentants au Commerce des États-Unis et les ministres du Commerce de la SACU ont signé un Accord de coopération en matière de commerce, d’investissement et de développement. Cet accord doit servir de tremplin pour un accord de libre-échange à part entière.
dernière mise à jour : mai 2012
Photo : LMienie / CC BY-SA 4.0