Algérie-AELE : Vers un accord de libre échange
El-Annabi | vendredi 23 novembre 2007
Algérie - AELE : Vers un accord de libre échange
R.Tiar - Le Maghreb
Algérie - AELE : Une délégation de l’Association européenne de libre échange (AELE) a entamé des discussions "exploratoires" avec des responsables du ministère algérien du commerce en vue de conclure un accord bilatéral de libre échange.
Vu l’importance et le potentiel au niveau du commerce et des investissements, la négociation et la conclusion d’un accord de libre-échange, flanqué de divers accords économiques déjà sous toit, représentent, très concrètement, le meilleur moyen de promouvoir les relations économiques entre l’Algérie et les pays concernés de l’AELE. Le ministère du commerce précise, dans son communiqué, rendu publique, mardi dernier, que les discussions entre les deux parties ont porté, essentiellement, sur des thèmes relatifs à l’agriculture, aux services et investissements, aux questions douanières et règles d’origine, aux obstacles techniques et au commerce et aux mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi que la propriété intellectuelle.
Ce futur accord de libre-échange AELE-Algérie, si il arrive à être conclut, permettrait, sans doute, de franchir une étape cruciale en vue de la création d’une grande zone de libre-échange euro-méditerranéenne visant notamment à étendre le cumul paneuropéen des origines à tous les Etats méditerranéens. L’AELE a dans ce sens déjà conclu des accords avec quasi tous les pays du pourtour sud de la Méditerranée, comme la Turquie, le Maroc, la Tunisie, le Liban, la Palestine, l’Egypte, la Jordanie.
Il serait, préjudiciable pour le futur de l’Algérie de s’auto-exclure d’une telle zone. Cet accord permet en retour à l’Algérie de se préparer à cette insertion, de bénéficier d’opérations régionales de coopération économique au développement, tout particulièrement dans les domaines de la promotion des investissements et du financement des PME, ainsi que dans le transfert de savoir-faire en matière de promotion des exportations, et même la formation professionnelle, sur laquelle les autorités algériennes placent de grands espoirs, peut trouver une place de choix dans un tel développement.
L’accord de l’Algérie avec l’Association européenne de libre-échange (AELE), est important, également, pour la Suisse, qui a exprimé, il y a quelques mois, son souhait de voir l’Algérie signer l’accord de libre échange, car selon, Nobert Frick, représentant permanent du Liechtenstein auprès de l’AELE, un tel accord permettrait d’éliminer les discriminations envers l’économie suisse, lesquelles résultent de l’entrée en vigueur, en septembre 2005, de l’accord entre l’union européenne (UE) et l’Algérie. Au niveau des importations, l’Algérie est en effet le troisième fournisseur de pétrole brut et de produits pétrolifères de la Suisse. En 2005, 9,2 % des importations helvétiques de brut et de produits du pétrole venaient de ce pays, après la Libye (56 %) et le Nigéria (24 %), selon des chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Par ailleurs, les deux parties, représentées par le secrétaire général du ministère du commerce, M. Ammar Boulares, et Nobert Frick, représentant permanent du Liechtenstein auprès de l’AELE ont exprimé "leur satisfaction" des progrès enregistrés lors des ces discussions menées en application des dispositions de la déclaration de coopération signée en Suisse en 2002.