L’UE et le Mexique mettent à jour leur accord commercial
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Euractiv | 17 janvier 2025
L’UE et le Mexique mettent à jour leur accord commercial
par Sofia Sanchez Manzanaro
L’Union européenne (UE) a conclu des négociations avec le Mexique en vue d’un accord commercial actualisé, a annoncé la Commission européenne ce vendredi.
Le Mexique est le deuxième partenaire commercial de l’UE en Amérique latine, après le Brésil.
Les négociations en vue d’un accord mis à jour ont débuté en mai 2016, et un accord de principe sur les aspects commerciaux avait été conclu en 2018, mais n’a jamais été ratifié. Actuellement, les relations commerciales et de coopération entre l’UE et le pays d’Amérique latine sont régies par un accord global qui date de 2000.
« L’UE et le Mexique sont déjà des partenaires de confiance », a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. « Aujourd’hui, nous souhaitons approfondir davantage notre coopération, ce qui profitera grandement à nos populations et à nos économies ». Selon elle, les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires bénéficieront également de nouveaux marchés d’exportation.
Il y a un peu plus d’un mois, l’UE a signé un accord similaire avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), suscitant une vive contestation du secteur agricole.
Selon la Commission, les éléments commerciaux de l’accord renforceront des relations « déjà florissantes » entre l’UE et le Mexique. En effet, les échanges de biens entre les deux parties ont atteint 82 milliards d’euros en 2023, et les échanges de services ont atteint 22 milliards d’euros en 2022.
L’accord permettra également de supprimer les droits de douane élevés sur les exportations européennes de produits alimentaires et agricoles, notamment le fromage, la volaille, le porc, les pâtes, les pommes, les confitures, le chocolat et le vin, et de protéger les produits européens traditionnels.
L’accord comprend un chapitre sur le commerce et le développement durable, qui définit des engagements contraignants en matière de droits du travail, de protection de l’environnement, de changement climatique et de produits commerciaux responsables, a indiqué la Commission. Il prévoit également un mécanisme de règlement des différends.
La protection des investissements et la reconnaissance des produits alimentaires et des boissons traditionnels de l’UE — notamment les indications géographiques — au Mexique figurent parmi les questions les plus controversées des négociations.