L’Union européenne UE planifiait un accord bilatéral avec l’Association des pays du Sud-Est asiatique depuis plusieurs années. Le 4 mai 2007, les deux parties se sont entendues pour entamer les négociations.
L’accord de libre-échange UE-ASEAN est censé être un accord exhaustif. Alors que les États de l’ASEAN espèrent avoir davantage accès au marché de l’UE, on s’attend à ce que l’accord ait un impact beacoup plus grand sur les opportunités commerciales pour les transnationales européennes dans la région.
Les pourparlers avancent lentement et ce n’est toujours pas clair si l’entente finale prendra la forme d’accords distincts entre l’EU et certains membres de l’ASEAN, ce que l’UE semble préférer. Cela permettrait aux gouvernements de l’UE d’éviter de prendre des engagements qui appuiraient le régime en place en Birmanie, mais aussi d’être en mesure de faire face à l’hétérogénéité économique au sein de l’ASEAN.
Les procédures de l’UE exigent que tous les pays de l’ASEAN signent un Accord de coopération et de partenariat (PCA), impliquant un engagement envers les droits de l’homme, préalablement à la signature d’un accord de libre-échange. L’Indonésie a déjà conclu un PCA avec l’UE ; les négociations avec Singapour et la Thaïlande sont à un stade avancé ; et le Vietnam, la Malaisie et le Brunéi sont sur le point de les entamer. Le gouvernement philippin avait déclaré dès les débuts s’attendre à des problèmes dans les négociations d’un PCA, puisque ce dernier exige apparemment que l’État signataire joigne la Cour pénale internationale.
dernière mise à jour : mai 2012
photo : People’s Health Movement