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CH-Chine/Libre-échange: les organisations des droits humains s’accrochent

Romandie | 5 décembre 2013

CH-Chine/Libre-échange: les organisations des droits humains s’accrochent

Berne (awp/ats) - Les organisations des droits humains s’accrochent: elles continuent d’exiger, une semaine avant le débat décisif au Conseil national, que l’accord de libre-échange avec la Chine respecte les droits humains. Seule la population soutient leur revendication.

Trois personnes sur quatre estiment que le respect de ces droits doit être renforcé lors de la conclusion d’accords de libre-échange, révèle une enquête représentative de gfs-zurich, commandée par la Déclaration de Berne (DB) et publiée mercredi. A peine un sondé sur sept ne souhaite pas que cet aspect soit davantage pris en compte dans les traités économiques bilatéraux.

L’opinion de la population n’est pas décisive: cette convention avec la Chine n’est pas soumise au référendum facultatif, ce qui exclut la possibilité de votation populaire. La conseillère nationale Jacqueline Fehr (PS/ZH) prévoit toutefois une intervention demandant de soumettre l’accord au référendum sur les traités internationaux.

Le Conseil national doit examiner le texte lundi prochain. Long de plus de 1100 pages, le contrat est le fruit de deux ans et demi de négociations. La gauche lui reproche de ne pas mentionner les droits humains.

Les organisations actives dans le domaine veulent placer les députés devant leurs obligations. Elles s’adressent plus particulièrement à ceux qui avaient déclaré, avant les élections fédérales de 2011, vouloir renforcer le statut des droits humains dans les accords de libre-échange, écrit la DB au nom de quatre ONG réunies au sein de la Plateforme Chine.

Septante-deux pour-cent des conseillers nationaux avaient adopté une telle position, selon un sondage smartvote. La gauche l’avait soutenu en bloc, ainsi que de nombreux politiciens bourgeois.

La Plateforme Chine exige via sa campagne "fairchina.ch" que les conseillers nationaux concernés tiennent leur promesse électorale. En l’absence de dispositions concrètes, des produits fabriqués par des enfants ou des personnes soumises au travail forcé pourraient être importés grâce à l’accord avec la Chine.

La dernière décision de la commission de politique extérieure du National donne peu d’espoir aux ONG. Fin octobre, elle a recommandé par 14 oui contre 6 non et 2 abstentions d’accepter l’accord sous sa forme actuelle. Les discussions ont alors surtout tourné autour des droits humains, des conditions de travail et de la protection de l’environnement en Chine.

L’institut de recherche gfs-zurich a interrogé 1007 personnes par téléphone entre le 8 et le 24 novembre. Cette enquête est représentative pour la Suisse romande et la Suisse alémanique.

ats/rp


 source: Romandie