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L’Espagne pousse pour un accord avec le Mercosur

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La France Agricole | 29 novembre 2023

L’Espagne pousse pour un accord avec le Mercosur

par Benoît Devault

Les négociations entre l’Union européenne et le Mercosur avancent bien malgré les nombreuses oppositions. Un accord est même espéré la semaine prochaine, poussé par la présidence espagnole de l’Union européenne.

Pendant que les oppositions se manifestent, les négociations pour un accord entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur progressent toujours plus en coulisse. Un accord pourrait même être trouvé avant le 7 décembre prochain et la passation de pouvoir entre le Brésil et le Paraguay à la présidence du Mercosur. En marge de la réunion du Conseil des affaires internationales de l’Union européenne le 27 novembre 2023, la secrétaire d’État au commerce espagnol, Xiana Mendez, n’a pas fait mystère de l’atmosphère ambiante. « Nous n’avons jamais été aussi proches de conclure un accord avec le Mercosur » ; a-t-elle affirmé.

Il faut dire que l’Espagne, actuellement à la présidence tournante de l’Union européenne est l’un des pays les plus favorables à l’accord de ce côté de l’Atlantique. Le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a lui aussi été clair sur ses intentions. « J’ai parlé avec le président Paraguayen et je lui ai transmis l’engagement de l’Espagne à promouvoir les négociations qui permettront la conclusion de l’accord d’association entre l’UE et le Mercosur au cours de la présidence espagnole du Conseil de l’UE », a-t-il déclaré sur le réseau X lundi 27 novembre.

Le doute Argentin

L’élection de Javier Milei à la présidence de l’Argentine pourrait pourtant semer le doute de part et d’autre. Celui, qui était encore candidat à l’élection présidentielle, avait fustigé l’existence de l’union du Mercosur et l’accord avec l’UE, remettant en cause la participation de son pays s’il était élu. Cette élection fait également douter le ministre de l’Agriculture Allemand, Cem Ozdemir.

« Cette élection montre que nous devons nous dépêcher, ce ne sera pas facile car l’environnement pour un accord sera moins favorable. Le populisme augmente à la fois là-bas et ici », a-t-il commenté, en référence aux positions anti-environnementales du néo président argentin. Le nouveau gouvernement argentin semble néanmoins moins tranché sur la question, ce qui pourrait favoriser un accord.

Au sortir de la réunion du 27 novembre, le ministre délégué au Commerce extérieur français Olivier Becht affichait, lui, son scepticisme auprès du Figaro. « Pour la France, il n’est pas question de conclure à n’importe quel prix avant la fin de l’année. Je ne veux pas insulter l’avenir, mais la France ne soutiendra une conclusion que si nous avons un bon accord », a-t-il conclu.


 source: La France Agricole