bilaterals.org logo
bilaterals.org logo
   

Les paysans sont rassurés par l’accord passé avec la Chine

La Liberté | 16 mai 2013

Les paysans sont rassurés par l’accord passé avec la Chine

Serge GumyPostez un commentaire

Libre-échange • L’Union suisse des paysans redoutait comme la peste un accord de libre-échange avec la Chine. Elle semble aujourd’hui rassurée. «Le dossier avance dans le bon sens», confirme son directeur, le conseiller national Jacques Bourgeois (plr/FR, photo A.Ellena). Mis sous toit en fin de semaine dernière par les négociateurs des deux parties, l’accord de libre-échange n’ouvrira pas complètement le marché suisse aux produits chinois, loin s’en faut.

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, ministre de l’Agriculture, s’est voulu rassurant hier en conférence de presse à Berne: les produits sensibles pour l’agriculture suisse (viande, produits laitiers, fruits et légumes) n’ont pas fait l’objet de concessions. Les quelques sacrifices qui ont été consentis resteront quant à eux dans le cadre de ceux envisagés par le passé dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et du Cycle de Doha, qui n’a pas abouti. Pour le reste, Johann Schneider-Ammann n’en dira pas plus avant le 24 mai prochain et la venue en Suisse du premier ministre chinois Li Keqiang.

«Le diable se cache toujours dans les détails. Nous analyserons donc dans le détail les termes de l’accord», promet Jacques Bourgeois. Reste que des garanties apparemment solides ont été données mardi soir à l’USP, selon son directeur. «Notre législation sera respectée, que ce soit au niveau de la sécurité alimentaire, de l’hygiène et de la déclaration des produits. Si ces garde-fous sont confirmés, nous pouvons vivre avec cet accord de libre-échange.»

Celui-ci doit maintenant être signé par les gouvernements suisse et chinois. Ce sera chose faite «dans les prochains mois», avance Johann Schneider-Ammann. D’ici là, les deux parties vont procéder à des examens juridiques. Côté helvétique, le Conseil fédéral consultera les milieux économiques et les commissions
parlementaires.


 source: Le Courrier