Madagascar signe un accord intérimaire avec l’Europe
L’Express de Madagascar | 10 janvier 2008
Madagascar signe un accord intérimaire avec l’Europe
Le statu quo est aujourd’hui de mise pour les échanges commerciaux entre l’Union européenne et Madagascar. L’accord de partenariat économique reste à discuter et à négocier.
Les échanges commerciaux se poursuivent entre l’Union européenne et Madagascar. Faute d’Accord de partenariat économique (Ape) acceptable, un accord intérimaire a été signé afin d’assurer la continuité des flux commerciaux entre l’Europe et la Grande île.
Cet accord assure toujours un accès sans droits de douane et sans contingentement des produits malgaches sur le marché européen. « Toutes les exportations, sauf le sucre et le riz, peuvent entrer librement dans le marché des pays de l’Union européenne », explique Jean Claude Boidin, ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne à Madagascar.
L’Europe ouvre ainsi ses portes aux produits nationaux. De l’autre côté, la partie malgache gagne une période de grâce avec cet accord intérimaire. « Dans ce cadre, la Grande île bénéficie de cinq ans de moratoire avant l’entrée en vigueur de la libéralisation des frontières », avance toujours Jean Claude Boidin.
Produits « sensibles »
Près de 37 % des produits européens pourront entrer librement sur le territoire national après cinq ans. Au bout de 15 ans, environ 81 % des produits européens bénéficieront de ce libre accès. Il s’agit en fin de compte d’arriver à un libre échange de 90 % des produits entre l’Europe et Madagascar.
Les pays d’Afrique, Caraibes et Pacifique pourront par conséquent protéger 20% de leurs marchés en désignant des « produits sensibles ». Madagascar a le droit de présenter une liste de produits à préserver pour des raisons de sensibilité sociale ou de compétitivité économique. Acteuellement, elle comprend près de 600 articles.
Par contre, tous les produits, qui connaissent encore des limites quantitatives ou des restrictions de calendrier dans l’Accord de Cotonou, seront affranchis. Cette année de grâce devrait donc être celle des négociations. Le calendrier actuel des rendez-vous le confirme. Deux rencontres sont déja prévues au mois de janvier à Lusaka, Zambie et à Mombassa, Tanzanie.