Viande contre voitures : Les 10 raisons de s’opposer à l’accord UE-Mercosur
Attac France | Décembre 2020
Jamais un accord de libéralisation du commerce n’avait été aussi
contesté : selon un sondage publié le 10 septembre 2020, et réalisé
dans quatre pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas et
Espagne) avec des résultats similaires pour chaque pays, près
de 80% des personnes interrogées veulent que cet accord entre
l’Union européenne (UE) et les États du Mercosur (Brésil, Argentine,
Uruguay et Paraguay) soit abandonné. Le message est clair : ne
plus approfondir la mondialisation néolibérale et productiviste au
détriment du climat, de l’Amazonie et des emplois. Ce message porte
dans l’opinion, et dans les institutions : les parlements autrichien,
hollandais, irlandais et wallon se sont déjà prononcés contre cet
accord, tandis que plusieurs gouvernements ont été conduits, sous
la pression, à émettre de vives réserves.
Pour autant, la Commission européenne et les ministres du
commerce des États membres de l’UE ne veulent pas « jeter à la
poubelle 10 ans de travail » et désirent sauver ce projet d’accord.
Peut-être en le complétant d’un protocole additionnel ou d’une
déclaration interprétative, comme ce fut fait pour le CETA sans
que cela ne change la nature d’un accord profondément dangereux
sur les plans social, écologique, sanitaire et des droits humains.
Autour d’un double message « Non à l’accord UE-Mercosur - Oui
à la relocalisation écologique et solidaire », il s’agit désormais
d’augmenter la pression citoyenne pour que ce projet d’accord soit
purement et simplement abandonné et d’œuvrer à ce que la politique
commerciale européenne soit revue en profondeur.
Lire le rapport (pdf)