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L’accord Emirats-USA n’influera pas sur la politique étrangère (ministre)

Agence France Presse, le 07/03/05

L’accord Emirats-USA n’influera pas sur la politique étrangère (ministre)

Le ministre d’Etat émirati aux Affaires financières et industrielles, Mohammad Khalifa Ben Kharbache, a affirmé lundi que les futures négociations avec les Etats-Unis en vue d’un accord de libre-échange n’engageaient pas Abou Dhabi à changer de politique étrangère.

La presse saoudienne avait écrit dimanche que Washington allait demander aux Emirats de cesser le boycottage d’Israël lors des négociations dont le premier round doit commencer mardi à Abou Dhabi.

"L’entrée dans ces négociations n’engage pas les Emirats à un quelconque changement dans ses positions politiques concernant ses relations étrangères", a déclaré M. Kharbache.

"Il n’y a pas de conditions politiques dans cet accord", a poursuivi M. Kharbache qui co-préside le "Conseil des négociateurs" avec la ministre de l’Economie et du Plan, cheikha Loubna Al-Qassimi.

"Le but des négociations en vue d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis est de développer l’économie nationale des Emirats et de consolider leur position en tant que puissance économique pilote dans la région", a ajouté lors d’une conférence de presse M. Kharbache, dont les propos étaient rapportés par l’agence officielle Wam.

Le quotidien saoudien Al-Iqtissadiya, citant dimanche "une source responsable émiratie", avait rapporté que "les Etats-Unis vont demander aux Emirats de cesser le boycottage d’Israël, et de s’engager à boycotter tout pays auquel les Etats-Unis imposent un embargo commercial et économique".

Une personnalité économique émiratie bien informée, qui a requis l’anonymat, a pour sa part affirmé lundi à l’AFP que "lors des négociations, Washington va demander aux Emirats arabes unis de cesser le boycottage d’Israël". Cette même personnalité a toutefois écarté l’éventualité d’une acceptation de ces conditions par les négociateurs émiratis.

L’Office de boycottage arabe d’Israël (OBI), créé en 1951 par la Ligue arabe, a pour prérogative de mettre à jour tous les six mois une liste noire des firmes israéliennes (boycottage direct) ou de compagnies d’autres pays traitant avec Israël (boycottage indirect).

Depuis 1991, la plupart des pays arabes, notamment du Golfe, ont renoncé au boycottage indirect.


 source: La Tribune