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Le Maroc fait appel aux investissements britanniques dans les provinces du Sud

Atalayar | 7 novembre 2022

Le Maroc fait appel aux investissements britanniques dans les provinces du Sud

par Raúl Redondo

Le Maroc est une grande destination d’investissement ainsi qu’une passerelle majeure pour les investissements en Afrique, et l’une des principales options pour attirer des capitaux dans le pays d’Afrique du Nord est le Royaume-Uni.

Sous ce thème, Londres a accueilli un événement dédié à la promotion des investissements dans les provinces dites du Sud du Maroc, au cours duquel divers représentants officiels, agents économiques et experts ont encouragé les investissements britanniques dans le Royaume et expliqué l’importance clé du pays alaouite comme principal accès au marché africain.

Le Maroc dispose d’un grand potentiel en matière d’investissements durables, de production d’énergie verte et d’opportunités d’investissement facilement accessibles, comme cela a été souligné lors de l’événement organisé dans la capitale anglaise sous le thème "Les provinces du sud du Maroc : un centre de croissance pour les investissements internationaux". L’ambassade du Maroc à Londres était chargée d’organiser l’événement dans le but de faire connaître l’attractivité économique et financière de régions telles que Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim Ouad Noon et Laayoune Sakia Hamra.

La nation nord-africaine démontre ainsi qu’elle poursuit son grand effort pour développer d’importantes enclaves au Sahara occidental, comme Dakhla et Laayoune. Tout cela fait partie de sa stratégie visant à poursuivre la promotion de la zone, qui est l’un des piliers du plan de croissance et de développement du royaume alaouite. La proposition du Maroc pour résoudre le conflit régional est basée sur une large autonomie du Sahara Occidental sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions des Nations Unies (ONU). Cette initiative a reçu le soutien de pays importants comme les États-Unis, les Émirats arabes unis, l’Allemagne et l’Espagne, qui ont reconnu cette proposition comme étant la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste. A cette position s’oppose celle du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui préconise la tenue d’un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui, qui bénéficie d’un soutien international moins pertinent.

L’événement qui s’est tenu à Londres a mis en évidence les importantes possibilités de développement et d’économie offertes par la région du sud du Maroc. L’Ambassadeur Hakim Hajoui a organisé l’événement dans la City de Londres, le quartier d’affaires le plus prestigieux de Londres, comme le rapporte Morocco World News. Hakim Hajoui a souligné l’importance du Maroc dans le développement de l’Afrique de l’Ouest et sa pertinence dans le développement de partenariats et d’accords avec de nombreux pays du continent.

Cette initiative s’inscrit dans le sillage du projet Morocco Now, avec lequel le Royaume mène des actions visant à stimuler la participation financière internationale dans le secteur privé afin de développer divers secteurs nationaux tels que l’agriculture, le tourisme, l’industrie automobile, l’industrie textile, l’énergie ou encore l’industrie aérospatiale.

Le roi Mohammed VI lui-même a appelé à davantage d’investissements étrangers dans ce qui est décrit comme la "porte de l’Afrique", la région de Dakhla-Oued Eddahab, située à l’extrême sud du pays. Un domaine qui reçoit une grande impulsion, comme en témoigne l’ouverture de 26 consulats généraux de différentes nations à Dakhla et Laayoune, ce qui signifie de grandes options pour le développement de diverses activités économiques.

Lors de la conférence de Londres, une grande attention a été accordée aux efforts en cours du plan d’énergie verte du Maroc, qui vise à satisfaire 52 % des besoins énergétiques du pays grâce à des énergies vertes renouvelables.

Les experts ont souligné l’adéquation géographique et politique de la région sud du Maroc à travers des présentations sur ses développements actuels et les ressources naturelles locales disponibles, telles que la forte puissance éolienne pour les parcs éoliens, les longues heures d’ensoleillement pour l’énergie solaire et la diversité aquatique qui peut permettre une pêche durable.

Le défi est d’augmenter les investissements britanniques au Maroc, qui sont encore loin de ceux d’autres pays comme la France et d’autres pays européens. À l’heure actuelle, seuls 5 % des investissements étrangers dans l’économie marocaine proviennent du Royaume-Uni.

En effet, l’accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019 et entré en vigueur le 1er janvier 2021, visait précisément à canaliser la relation économique entre les deux pays suite au processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’accord rétablit, dans le cadre des relations bilatérales, tous les effets que les deux pays se sont accordés dans le cadre de l’accord d’association Maroc-UE, assurant ainsi la continuité des échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni après le 31 décembre 2020. Cela a permis aux deux royaumes d’établir un partenariat structuré à long terme, doté d’instruments de coopération opérationnels et institutionnalisés, et animé par une ambition commune. L’accord constitue une garantie pour les entreprises marocaines et britanniques qui entretiennent des relations économiques et commerciales dans tous les domaines de la coopération.


 source: Atalayar