Le PS réclame la suspension de l’accord d’association UE-Israël pour montrer l’opposition de l’Europe à Netanyahou
Le Parisien | 26 avril 2024
Le PS réclame la suspension de l’accord d’association UE-Israël pour montrer l’opposition de l’Europe à Netanyahou
avec AFP
Le Parti socialiste, par la voix d’Olivier Faure, a réclamé vendredi la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël qui est « en train de raser la bande de Gaza » selon son candidat aux européennes Raphaël Glucksmann. Ce vendredi, le ministère de la Santé du Hamas dénombrait la mort de 34 356 Gazaouis, majoritairement des civils, depuis le début du conflit que le mouvement islamiste a déclenché avec Israël par une attaque le 7 octobre.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’un gouvernement d’extrême droite, celui de Netanyahou, continue à frapper indistinctement les civils, les femmes, les enfants comme les combattants, comme les journalistes, comme les humanitaires », a dénoncé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur Public Sénat. « Vous avez là des enfants qui sont désormais orphelins, qui sont estropiés, qui sont des enfants qui n’auront qu’une envie dans l’existence, c’est se venger de ce qu’ils ont subi », a-t-il ajouté.
Olivier Faure plaide « pour la suspension de l’accord entre Israël et l’Union européenne pour que nous puissions peser de toutes nos forces, faire en sorte que l’Europe ne soit pas simplement là encore alignée sur les États-Unis et fasse ses propres choix ».
L’accord d’association entre l’UE, premier partenaire commercial d’Israël, et ce dernier donne notamment un accès privilégié aux produits israéliens sur le marché européen.
« L’UE aphone sur le sort des civils palestiniens »
Face à un gouvernement « qui est en train de raser la bande de Gaza », « l’Union européenne a été aphone sur le sort des civils palestiniens », a déploré de son côté la tête de liste des socialistes aux élections européennes Raphaël Glucksmann. « Cela ne suffit pas de répéter que nous voulons une solution à deux États (…) Il est temps de mettre beaucoup plus pression sur le gouvernement israélien », a-t-il jugé sur BFMTV.
Raphaël Glucksmann soutient « les efforts du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour qu’on aboutisse à une reconnaissance de l’État palestinien, pour qu’on montre qu’on est réellement attaché au fait que cet État émerge et que ce n’est pas juste une pétition de principe ». Cette reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne pourrait avoir lieu le 9 juin, le jour des élections européennes, « ou les semaines qui suivront », selon la presse espagnole.