Les associations espagnoles demandent l’étiquetage des produits venant du Sahara occidental
APS | 26 janvier 2019
Les associations espagnoles demandent l’étiquetage des produits venant du Sahara occidental
BRUXELLES - Les organisations de producteurs et d’exportateurs de fruits et légumes espagnoles ont exigé un étiquetage des produits en provenance du Sahara occidental occupé, suite à l’adoption par le Parlement européens (PE) des modifications apportées à certains articles de l’accord d’association entre le Maroc et l’Union européenne (UE).
Cette revendication a été exprimée par la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG, de son acronyme en castellan), qui a affirmé, dans un communiqué, que l’adoption de l’accord par les eurodéputés, le 16 janvier, "porte un préjudice aux intérêts des producteurs des fruits et légumes espagnols".
"La Coordination est convaincue que l’accord de libre-échange UE-Maroc viole la législation européenne en matière de commercialisation des fruits et légumes frais en limitant la capacité des consommateurs à savoir clairement si un produit étiqueté comme étant originaire du Maroc provient de ce royaume, ou du Sahara occidental (occupé)", a noté le texte.
La COAG a ajouté que les lois en vigueur en Europe "stipulent clairement que les fruits et légumes frais ne peuvent être commercialisés que s’ils comportent l’indication du pays d’origine.
A cet égard, la COAG demande à l’Union européenne de renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher les produits agricoles cultivés sur le territoire du Sahara occidental d’entrer sur le marché de la Communauté comme s’ils proviennent du Maroc, sans les précisions correspondantes sur l’étiquetage".
"Le processus de négociations a été miné par des zones d’ombre, des pressions opaques de la part du Maroc et d’un possible grave scandale de conflit d’intérêts de plusieurs députés de la Commission du Commerce International", a également indiqué Andrés Gongora, responsable du secteur des fruits et légumes au sein de la COAG.
M. Gongora a, en outre, regretté que tout cela a été fait "sans étude d’impact, ni informations statistiques vérifiables sur les volumes commerciaux en provenance du Sahara occidental (occupé), car le Maroc n’a pas fourni d’informations fiables à cet égard".
En outre, la Fédération espagnole des associations de producteurs et exportateurs de fruits et légumes (FEPEX) a, pour sa part, exprimé ses "inquiétudes" des conséquences de l’arrivée de tomates du Sahara occidental (occupé) sur le marché européen sur la tomate originaire d’Almeria. "L’organisation a demandé, elle aussi, de procéder à l’étiquetage des produits de la région", a conclu la même source.