Libre-échange: le Québec signera malgré l’opposition
Agence QMI | 19-06-2014
Libre-échange: le Québec signera malgré l’opposition
QUÉBEC — Les préoccupations des producteurs laitiers n’empêcheront pas le Québec de ratifier l’accord de libre-échange Canada-Europe, prévient Philippe Couillard.
«Je veux être très clair que le gouvernement du Québec ne mettra pas en péril la ratification de l’accord sur un enjeu spécifique», a déclaré le premier ministre, jeudi, en marge d’une rencontre avec les chefs de mission de l’Union européenne au Canada.
M. Couillard a indiqué que les entreprises québécoises, dans leur ensemble, allaient bénéficier de l’accord. «Il est dans l’intérêt global du Québec que cet accord soit paraphé rapidement et qu’il aille de l’avant, a-t-il plaidé. Ça donne accès à un immense marché de 500 millions de consommateurs pour le Québec. Il y a là une source de prospérité à côté de laquelle on ne peut pas passer.»
Si l’importation de 17 700 tonnes supplémentaires de fromage européen au Canada suscite des craintes chez les producteurs du Québec, le premier ministre a fait valoir que d’autres secteurs agricoles allaient tirer profit de l’accord, notamment les éleveurs de porc.
Philippe Couillard croit par ailleurs pouvoir s’entendre avec le gouvernement fédéral sur des mesures de mitigation pour dédommager les producteurs laitiers de la province. Il est en outre persuadé que les fromagers québécois parviendront à se tailler une place de choix sur le marché européen en raison de la qualité de leurs produits.
Une entente imminente?
Le premier ministre et l’ambassadrice de l’Union européenne au Canada, Marie-Anne Coninsx, ont balayé du revers de la main les inquiétudes du négociateur du Québec, Pierre-Marc Johnson, qui craint que la «lenteur» des négociations ne fasse déraper l’entente de principe.
«C’est une question, je dirais, de jours et peut-être de semaines, mais on est très, très, très proche de la conclusion finale, a dit Mme. Coninsx. Que ça prenne tellement de temps, ce n’est pas étonnant, c’est l’accord le plus ambitieux que l’Union européenne ait conclu.»
«On a également la perception qu’on est dans la phase très finale des conversations, a poursuivi M. Couillard. Il n’y a pas d’enjeu substantiel sur la table et les choses progressent bien. On est très optimistes qu’on va conclure assez rapidement.»
