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Québec solidaire se dresse contre le libre-échange avec l’Union européenne

La chef de Québec solidaire, Françoise David (photo : Clément Allard)

Le Devoir | 29 janvier 2013

Québec solidaire se dresse contre le libre-échange avec l’Union européenne

Éric Desrosiers

La chef de Québec solidaire, Françoise David Photo : La Presse canadienne (photo) Clément Allard La chef de Québec solidaire, Françoise David

Le parti Québec solidaire lance un appel aux élus progressistes du reste du Canada et d’Europe afin d’établir une « stratégie de résistance parlementaire » contre les négociations de libre-échange canado-européen.

Dans une lettre destinée aux groupes écologistes et de gauche du Parlement européen, les députés de QS, Françoise David et Amir Khadir, ont dénoncé la « nature économiquement et démocratiquement inacceptable » du projet d’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne inspiré, selon eux, par « la doctrine néolibérale ». Déplorant le manque de transparence et de consultation, ils en appellent à l’adoption d’une « base commune de revendications » visant, notamment, à convaincre les pouvoirs publics de retirer leur appui aux négociations le temps qu’un examen « en profondeur » et les « modifications voulues » puissent être faits.

Convenant que ces négociations manquent de transparence, l’opposition officielle néodémocrate à la Chambre des communes a néanmoins répondu qu’elle préférait attendre de voir le texte d’une éventuelle entente avant de se dresser contre elle. « Le diable est dans les détails », a déclaré au Devoir le porte-parole adjoint du NPD en matière de Finances et de Commerce international, Guy Caron. Après tout, « nous appuyons la conclusion d’ententes commerciales », a-t-il expliqué. Et le niveau de développement et les politiques sociales de l’Europe en feraient normalement « un partenaire commercial idéal ».

Visite chez Jean-François Lisée

De passage à Londres, lundi, la première ministre, Pauline Marois, s’est dite ouverte au commerce tout en se réservant le droit de nuire à la mise en oeuvre d’un éventuel accord si son texte final ne respecte pas les exigences de son gouvernement. Comme de nombreux enjeux en cause seront de compétence provinciale, a-t-elle rappelé, le Québec pourrait « par ses propres lois et règlements créer de telles embûches que ça pourrait être difficile de mettre en oeuvre » le traité.

Il resterait « une poignée d’enjeux très difficiles » à régler dans les négociations entreprises en 2009 entre le Canada et l’Europe, a affirmé, la semaine dernière, le ministre canadien du Commerce international, Ed Fast. Ottawa ne signera pas d’entente avec l’Europe s’il n’a pas d’abord obtenu l’assentiment des provinces, avait-il assuré.

Présenté comme les négociations commerciales les plus ambitieuses entreprises par le Canada depuis l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l’AECG porte sur un vaste ensemble d’enjeux comprenant le commerce des biens et des services, les contrats publics, la protection des investisseurs, l’agriculture, la propriété intellectuelle, et la culture.

Des opposants issus des milieux syndicaux, environnementaux et altermondialistes québécois se sont donné rendez-vous, mardi, pour une manifestation devant les bureaux montréalais du ministre québécois du Commerce extérieur, Jean-François Lisée.

Avec La Presse canadienne


 source: Le Devoir