UE: visite surprise du commissaire au Commerce à Washington
La Libre | 6 février 2020
UE: visite surprise du commissaire au Commerce à Washington
La Libre Eco avec AFP
Le commissaire européen au Commerce, Phil Hogan, rencontrera jeudi à Washington son homologue américain Robert Lighthizer, une visite annoncée à la dernière minute par Bruxelles, qui cherche à apaiser les tensions commerciales avec les Etats-Unis.
Outre le représentant américain au commerce (USTR), Robert Lighthizer, M. Hogan doit "rencontrer plusieurs interlocuteurs de l’administration américaine", a précisé un porte-parole de la Commission.
"Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des contacts bilatéraux réguliers" entre l’UE et les Etats-Unis "pour un agenda commercial transatlantique bilatéral positif", a-t-il ajouté, sans autres détails.
Ce départ pour Washington a contraint M. Hogan à annuler au dernier moment sa participation jeudi à un évènement organisé par Digital Europe, une fédération représentant des entreprises du numérique à Bruxelles.
L’Irlandais s’était déjà rendu mi-janvier dans la capitale américaine.
Entre les taxes sur l’acier et l’aluminium de l’UE, les menaces sur les produits français ou les disputes à l’OMC, les relations transatlantiques se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui a fait de la lutte contre le déficit commercial américain une priorité.
Mais l’Américain et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ont annoncé fin janvier, après une rencontre à Davos, leur volonté de relancer le chantier commercial transatlantique et de conclure un accord dans les prochaines semaines.
Mme von der Leyen doit d’ailleurs se rendre elle aussi à Washington prochainement, une rencontre qui pourrait aboutir à la signature d’une sorte de "déclaration politique", à l’image de celle conclue en juillet 2018 entre Donald Trump et l’ancien président de la Commission Jean-Claude Juncker.
Les deux hommes avaient alors promis de négocier deux accords: l’un destiné à abolir les droits de douane sur les biens industriels, l’autre à éliminer certains obstacles non-tarifaires au commerce via une coopération réglementaire.
Les discussions sur les biens industriels n’ont, depuis lors, pas avancé: les Américains aimeraient inclure l’agriculture dans le champ de l’accord, ce à quoi s’opposent les Européens.
L’accord sur la coopération réglementaire a un peu plus progressé.