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Un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande inquiète les éleveurs de la Lozère

Midi Libre | 26 juillet 2022

Un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande inquiète les éleveurs de la Lozère

La Chambre d’agriculture, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs de Lozère (JA48) demandent au président de la République de s’opposer publiquement et sans ambiguïté à la ratification de l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.

Cet accord, qui ne comporte aucune "clause miroir" visant à conditionner l’importation de viandes et produits laitiers néo-zélandais au respect des normes d’élevage fixées par la réglementation européenne, est totalement contradictoire avec les engagements fermes pris par la France. Notamment sur la question de la réciprocité des normes de production agricoles dans le commerce international.

Des substances interdites en Europe dans nos assiettes

Avec ce nouvel accord, ce sont des viandes et produits laitiers issus d’élevages du bout du monde, utilisant des substances interdites en Europe comme l’atrazine, pour ne citer qu’un seul exemple, qui arriveront à bas prix dans l’assiette des consommateurs.

Tant pis si c’est absurde, dangereux, contraire aux enjeux de souveraineté alimentaire et de durabilité pourtant présentés comme les boussoles de l’action européenne pour les prochaines années.

Une lettre ouverte à Emmanuel Macron

La Commission européenne a annoncé, le 30 juin, au dernier jour de la Présidence française du conseil de l’Union européenne, la conclusion d’un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. Les éleveurs de bovins réunis au sein de la fédération nationale bovine ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, à ce sujet.

La conclusion de cet accord, qui facilitera l’ouverture du marché européen à des viandes produites à l’autre bout du monde sans conditionner leur importation au respect de "clauses miroir", est la preuve irréfutable que rien, depuis le débat sur le CETA (accord commercial de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada), n’a véritablement changé.

La France doit désormais s’opposer publiquement et sans aucune ambiguïté à la ratification de cet accord.


 source: Midi Libre