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Un Airbus de Congo Airways bloqué à Dublin, Kinshasa évoque des « subterfuges de fonds vautours »

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Jeune Afrique | 24 août 2015

Un Airbus de Congo Airways bloqué à Dublin, Kinshasa évoque des « subterfuges de fonds vautours »

Trésor Kibangula

Sur décision de la justice irlandaise, un Airbus A320 de Congo Airways, nouvelle compagnie aérienne nationale de la RDC, reste bloqué à l’aéroport de Dublin. Les autorités congolaises n’excluent pas l’hypothèse des « subterfuges des fonds vautours ».

La Haute Cour irlandaise a décidé, le 21 août, de clouer au sol un Airbus A320 de la compagnie aérienne nationale Congo Airways qui se trouvait en entretien à l’aéroport de Dublin, avant un départ pour Kinshasa prévu le 25 août.

La juridiction irlandaise a été saisie le 19 août par la société américaine Miminco LLC et par deux Américains, John Dormer Tyson et Ilunga Jean Mukendi – ce dernier est Congolais d’origine. En cause : une créance d’État impayée de 10 millions d’euros.

Litige

L’affaire remonte à 2007. Selon les plaignants la RDC avait accepté de leur verser 11,4 millions de dollars (10,1 millions d’euros) à la suite d’une procédure arbitrale – conduite devant le CIRDI – sur un litige autour de deux mines de diamant achetées sur le territoire congolais. Mais Kinshasa n’aurait payé jusqu’ici que 1,3 millions d’euros, d’où la demande de saisie de l’Airbus A320 de Congo Airways. « La compagnie aérienne est détenue et financée par le gouvernement de la RDC, l’avion est donc un patrimoine de l’État », a expliqué l’un des avocats des plaignants cité par la presse irlandaise.

L’injonction de la Haute Cour de l’Irlande est temporaire et a été prise à titre préventif. La justice irlandaise devrait se prononcer sur le fonds de l’affaire à partir de début septembre.

Sur Twitter, le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo s’est montré rassurant, ce lundi 24 août, promettant que l’Airbus A320 de Congo Airways « arrivera à Kinshasa », sans donner plus de précision. De leur côté, les plaignants espèrent la nomination d’un administrateur-séquestre et la vente de l’appareil afin de recouvrer les 10 millions d’euros qu’ils réclament.


 source: Jeune Afrique