Charest souhaite un partenariat économique Canada-Chine
les affaires.com | 01-09-2011
Charest souhaite un partenariat économique Canada-Chine
Aude Marie Marcoux
En visite à Shanghai, le premier ministre Jean Charest a plaidé en faveur d’un accord de partenariat économique entre le Canada et la Chine.
Dans le cadre du dernier arrêt de sa mission Asie, ce jeudi, Jean Charest, a affirmé que comme la Chine se classe parmi les plus importants partenaires commerciaux du Canada et du Québec, «le temps est venu de confirmer l’importance réciproque de cette relation économique».
«Voilà pourquoi le Québec propose un élargissement et un approfondissement de cette relation, afin de stimuler et d’encadrer les échanges et de créer un environnement prévisible pour nos entreprises. Cela permettrait aussi de pousser encore plus loin notre partenariat en matière de science et de technologie», a souligné le premier ministre, profitant d’une tribune devant la Chambre de commerce du Canada à Shanghai pour faire entendre da demande au premier ministre du Canada.
Rappelons que des pourparlers concernant la signature d’un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers entre le Canada et la Chine sont en cours depuis 1994. Entre-temps, la Chine a déjà signé des ententes de partenariats économiques avec plusieurs pays, notamment la Nouvelle-Zélande, le Chili et le Pérou, et est actuellement en discussion avec l’Islande, la Norvège et la Suisse.
Selon le premier ministre, «une entente pourrait survenir d’ici la fin de l’année».
Jean Charest a cité plusieurs raisons qui militent en faveur de la conclusion d’un tel accord, notamment le fait que les exportations du Québec vers la Chine se chiffrent à 1,7 milliard de dollars annuellement, ce qui en fait son premier client en Asie et en voie de devenir le second derrière les États-Unis.
«La Chine a également devancé le Canada à titre de premier partenaire économique des États-Unis. Une province comme la Colombie-Britannique exporte maintenant davantage de son bois vers la Chine que chez nos voisins du sud. Nos économies sont complémentaires et la taille du marché intérieur chinois, combinée à sa croissance économique annuelle, offre des possibilités exceptionnelles pour nos entreprises», a-t-il ajouté.
Prenant part à cette mission commerciale, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, a formulé son appui à la demande formulée par le premier ministre du Québec.
«La situation économique actuelle qui prévaut aux États-Unis et en Europe nous rappelle l’importance pour nos entreprises de diversifier leurs marchés d’exportation et de profiter pleinement des nombreuses occasions d’affaires qui se présentent dans des pays en émergence comme la Chine», a noté M. Leblanc.
Même son de cloche du côté du Conseil du patronat du Québec.
«Alors que le Canada et l’Union européenne achèvent présentement les pourparlers en faveur d’un accord de libre-échange – un projet dont le premier ministre du Québec se fait d’ailleurs l’ardent promoteur depuis les tous débuts – le temps est venu de mettre de l’avant de nouveaux partenariats avec l’Asie, particulièrement la Chine, afin de profiter de son potentiel commercial majeur au cours des années à venir», a commenté le président du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval.
«En fait, toute initiative favorable à une meilleure internationalisation du Québec nous apparaît primordiale dans le contexte économique actuel», a pour sa part déclaré Audrey Azoulay, directrice, recherche et relations gouvernementales, de l’association Manufacturiers et exportateur du Québec (MEQ).