La Suisse et la Chine discutent du libre-échange et des visas
Bilan | 15 janvier 2024
La Suisse et la Chine discutent du libre-échange et des visas
Lors de la réception du premier ministre chinois entamée ce dimanche, les deux pays se sont mis d’accord pour lancer des discussions formelles concernant la mise à jour de leur accord de libre-échange, indique l’agence Xinhua.
Un accord de libre-échange avait été ratifié en 2013 pour faciliter les échanges économiques entre les deux pays, la Chine étant le plus grand partenaire commercial de la Suisse en Asie. Il s’agit également de son troisième partenaire commercial au niveau mondial, derrière les États-Unis et l’Union européenne.
Alors que les chefs d’État, de gouvernement et d’entreprise convergent cette semaine vers la station de ski de Davos pour le Forum économique mondial, la présidente de la Confédération Viola Amherd, également ministre de la Défense, a accueilli dimanche soir le Premier ministre Li Qiang à son arrivée à l’aéroport de Zurich.
La délégation chinoise, qui comprenait aussi le ministre du commerce, le gouverneur de la Banque centrale et des représentants de plusieurs ministères, a été reçue avec les honneurs militaires au domaine du Lohn, près de Berne, qui abrite un manoir où la Suisse accueille régulièrement des chefs d’État.
Cette rencontre, à laquelle participait également le ministre suisse de l’économie, était «la première depuis la pandémie», a de son côté annoncé le gouvernement suisse dans un communiqué. Il s’agit d’une rare rencontre officielle depuis la visite en 2017 du président Xi Jinping.
Ces discussions lundi ont été l’occasion d’évoquer les relations bilatérales entre la Chine et la Suisse «dans une trentaine de domaines» ainsi que «différentes questions relevant de l’actualité internationale», indique le communiqué du gouvernement suisse.
Parmi les sujets abordés, les deux pays se sont également entretenus du dialogue entre les ministères des affaires étrangères qui doit être relancé cette année, concernant notamment des questions de «coopération au développement», de «médiation» et «des droits de l’homme», détaille le gouvernement suisse.
À l’issue de ces échanges, les deux pays ont signé une déclaration commune, qui rappelle qu’une étude avait été lancée en 2017 pour étendre leur accord de libre-échange. Cette étude constitue «une étape importante en vue de l’ouverture d’éventuelles négociations», affirme le gouvernement suisse.
Les deux pays ont également discuté de «la possibilité d’ajouter la Suisse sur la liste des États dont les ressortissants peuvent se rendre en Chine pour 15 jours sans visa», selon le communiqué de Berne.
La Suisse n’a pas fourni de détails, mais l’agence Xinhua rapporte que le pays alpin devrait de son côté faciliter les visas «pour les ressortissants chinois» et «pour les entreprises chinoises qui investissent en Suisse».