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Libre-échange : les États-Unis vont-ils revoir leur accord avec le Maroc ?

Article 19 | 13 mars 2025

Libre-échange : les États-Unis vont-ils revoir leur accord avec le Maroc ?

Pour l’instant, rien d’officiel. Mais à en croire la newsletter Africa Intelligence, le président des États-Unis, Donald Trump, voit dans « la réévaluation » de l’accord de libre-échange avec le Maroc « un levier pour appuyer les entreprises américaines ».

Pour rappel, les USA et le Maroc ont signé leur accord de libre-échange (ALE) le 15 juin 2004 à Washington. Cet accord est entré en vigueur le 1er janvier 2006 et il a fait du Maroc le premier pays africain à bénéficier d’un ALE avec les États-Unis.

Selon cette newsletter, Trump, qui fait de sa politique « America First » une priorité, son administration va dans le sillage lancer « un round de discussions » sur l’ALE avec les autorités marocaines dans les prochaines semaines.

Aucune date précise pour le moment.

Ces renégociations seront menées, côté américain, par l’Office of Trade Agreements Negotiation and Compliance (Tanc), sous l’égide du département du commerce, dirigé par Howard Lutnick, et, côté marocain, par le ministère de l’industrie et du commerce, dirigé par Ryad Mezzour.

Les diplomates américains à Rabat sont en première ligne dans ce dossier, avec leur nouveau chef, Duke Buchan. Ils sont accompagnés dans ce dossier par leurs homologues de l’ambassade marocaine à Washington, qui travaillent sous les ordres de Youssef Amrani, souligne la même source.

Les discussions porteront essentiellement sur le volet relatif aux marchés privés comme publics, avec l’objectif, du côté de l’administration Trump, de favoriser les acteurs économiques américains.

Limiter les contournements chinois

L’évolution des échanges sera suivie de près par les grands industriels chinois des batteries électriques, qui continuent de s’implanter dans le royaume.

Alors qu’ils font de la Chine son principal adversaire commercial et économique, les États-Unis veulent limiter les options de contournement qu’utilisent les investisseurs chinois pour contrer les taxes et entraves imposées par Washington à un certain nombre de produits chinois, ajoute la même source.

À noter qu’en 2021, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Maroc, David Greene, a déclaré qu’environ 150 entreprises américaines étaient actives dans le pays.


 source: Article 19