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Pas de date pour la conclusion de l’accord de libre-échange entre le Maroc et le Canada

Usine Nouvelle | 4 juin 2013

Pas de date pour la conclusion de l’accord de libre-échange entre le Maroc et le Canada

Le Canada s’est engagé depuis 2009 avec le Maroc dans l’ouverture de discussions commerciales devant déboucher à terme sur un traité de libre échange entre les deux pays. Cette accord porterait sur les barrières douanières et non tarifaires (réglementations, contrôles phytosanitaires…), il devrait couvrir aussi pour partie le commerce des services et la protection des investissements. Les deux pays ont déjà mené trois “rounds” de négociation, mais le quatrième prévu ce printemps a été reporté

En 2012, le commerce entre les deux pays a atteint 522 millions de dollars canadiens (387 millions d’euros) avec un lourd déficit de 365 millions de dollars en défaveur du Maroc qui achète notamment beaucoup de blé canadien.

À l’occasion de la rencontre ministérielle de l’OCDE qui se tenait la semaine dernière à Paris L’Usine Nouvelle a interviewé en exclusivité Ed Fast, ministre canadien du Commerce international et de la porte d’entrée du Pacifique. Il est revenu à notre demande sur le projet d’accord de commerce entre le Canada et le Maroc.

L’Usine Nouvelle : Pourquoi avoir engagé la négociation d’un accord de libre-échange entre votre pays et le Maroc ?

Ed Fast : Depuis plusieurs années, le Canada et mon gouvernement se sont profondément engagés pour le développement du commerce mondial et la libéralisation des échanges.

Dans ce cadre, nous avons identifié le Maroc comme un pays présentant d’importantes opportunités de développement du commerce bilatéral. Et comme vous le savez, certaines de nos entreprises comme Bombardier mènent d’importants projets de développement dans ce pays.

Vous en attendez beaucoup ?

Nous voyons le Maroc comme un pays clé pour l’accès du Canada au marché de l’Afrique du Nord. C’est d’ailleurs le seul accord de libre-échange que nous discutons actuellement en Afrique. Pour nous, le Maroc sera un porte d’entrée sur la région et la Méditerranée.

Cette approche, nous l’avons eue de la même manière pour la zone Moyen-Orient avec la Jordanie avec qui nous avons signé un accord de commerce. Nous discutons aussi dans ce sens avec la Thaïlande pour mieux pénétrer l’Asie du sud-est, ou avec les pays de l’Alliance pacifique (Chili, Pérou, Colombie) concernant l’Amérique du sud.

Le projet de traité avec le Maroc est comparable à celui que vous négociez avec l’Union européenne notamment ?

Non, ce projet d’accord est un peu moins ambitieux que certains de nos autres traités de libre-échange. Dans notre approche, nous avons voulu tenir compte du niveau de développement du Maroc qui, bien sûr, n’est pas le même que celui des grandes économies développées.

Pouvez-vous donner une date concernant l’aboutissement de cet accord alors qu’on attendait un quatrième round ce printemps?

Je ne vais spéculer sur la date d’achèvement des négociations. Il faut laisser simplement les discussions se dérouler.

Propos recueillis par Pierre-Olivier Rouaud (Usinenouvelle.com)


 source: Usine Nouvelle