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Arrêt des négociations sur un accord de libre-échange agricole - maintenant et définitivement

ASSAF Suisse | 01.11.2010

Arrêt des négociations sur un accord de libre-échange agricole - maintenant et définitivement

Communiqué de presse commun de la LOBAG, ASSAF-Suisse et UDC Berne

Depuis deux années, le Conseil fédéral et l’Office fédéral de l’agriculture s’efforcent à conclure un accord de libre-échange avec l’UE. Ceci en solo, sans pression ou demande particulière de la part de l’UE. La démarche du Conseil fédéral manque d’assise politique. Le Conseiller national Rudolf Joder (UDC Berne) a déposé deux interventions (initiative parlementaire 0.9.515, motion 10.3473). Le Parlement fédéral aura ainsi la possibilité de prendre une décision de planification, soumise au référendum, sur l’arrêt des négociations. Ceci est nécessaire car un accord ne fait pas de sens au niveau de l’économie nationale et ne serait pas supportable pour l’agriculture.

La mission de l’agriculture est ancrée à l’article 104 de la Constitution fédérale. Le peuple et les cantons ont largement approuvé l’article constitutionnel agricole. Un accord de libre-échange avec l’UE empêcherait l’agriculture de remplir le mandat constitutionnel comprenant la sécurité d’approvisionnement de la population, l’entretien du paysage, la conservation des ressources naturelles et l’occupation décentralisée du territoire. Un tel accord conduirait à l’extinction de milliers d’exploitations familiales. Les PME en amont et en aval du secteur agricole et l’artisanat seraient aussi fortement touchées.

Les modélisations projettent une diminution du revenu agricole de l’ordre de 50%. Ceci est insupportable, d’autant plus que le niveau des coûts resterait inchangé, spécialement en ce qui concerne la main d’œuvre (niveau des salaires en Suisse), le capital, la construction, les infrastructures et l’énergie.

Les consommateurs auraient peu à gagner. Durant les vingt dernières années, l’écart entre les prix à la production et les prix à la consommation ne fait que de s’accroître. Il est erroné de penser que les prix aux consommateurs baisseraient en raison d’un ALEA avec l’UE. Le niveau de qualité des produits baisserait avec certitude, comme le montrent les exemples du Cassis de Dijon.

La stratégie doit maintenant être modifiée. La renonciation à une ouverture généralisée et incontrôlée des marchés est un premier pas dans la bonne direction.

Renseignements:
 Rudolf Joder, Président UDC canton de Bern 079 819 53 08
 Walter Willener, Président ASSAF-Suisse 079 689 31 06
 Walter Balmer, Président LOBAG 079 219 55 51


 source: ASSAF