Libre-échange: Pékin ne veut pas parler de normes du travail ou d’égalité
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L’actualité | 10 avril 2018
Libre-échange: Pékin ne veut pas parler de normes du travail ou d’égalité
(La Presse canadienne) L’ambassadeur chinois soutient que son pays rejette catégoriquement les tentatives du Canada d’enchâsser les normes du travail dans un éventuel accord de libre-échange.
Lu Shaye estime que l’ordre du jour soi-disant progressiste du Canada n’a pas sa place dans un accord de libre-échange.
Le premier ministre Justin Trudeau a été incapable de convaincre Pékin d’inclure, dans le cadre de négociations, des enjeux comme les droits des travailleurs, l’égalité des genres, l’environnement et la gouvernance.
À l’issue d’un voyage officiel de quatre jours en Chine, en décembre, M. Trudeau n’a pu rentrer au pays avec en poche un engagement formel pour aller au-delà des discussions exploratoires et passer aux véritables négociations en vue d’un accord de libre-échange sino-canadien.
La Chine n’est pas signataire du nouvel Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, conclu récemment par le Canada et dix autres pays.
M. Lu estime que l’insistance du Canada sur les normes du travail à la table de négociations pour le renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain ne se traduira pas par une hausse des salaires au Mexique, mais plutôt par des fermetures d’usines et des pertes d’emplois dans ce pays.
L’ambassadeur soutient par ailleurs que l’ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec le Canada adresserait un message fort à un monde qui doit composer actuellement avec la vision très protectionniste de l’administration de Donald Trump aux États-Unis.