Maïs OGM : le Canada soutient les États-Unis face au Mexique
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La France Agricole | 27 août 2023
Maïs OGM : le Canada soutient les États-Unis face au Mexique
par AFP
La semaine dernière, en vertu de l’accord qui unit les trois pays de l’Amérique du Nord, les États-Unis avaient annoncé la demande de création d’un groupe spécial pour régler son différend avec le Mexique sur l’utilisation du maïs transgénique dans les tortillas et les pâtes.
Comme tierce partie à la procédure de règlement des différends
« Le Canada participera en tant que tierce partie à la procédure de règlement des différends lancée par les États-Unis en vertu de l’accord entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) », a déclaré la ministre canadienne du Commerce international, Mary Ng, dans un communiqué le 25 août 2023.
Les États-Unis s’élèvent contre les mesures mexicaines visant à restreindre en 2024 des importations de maïs transgénique (OGM) et interdisant le glyphosate. Le Mexique, deuxième acheteur mondial de grain jaune, importe beaucoup de son voisin du Nord, où le maïs est essentiellement OGM.
Washington, qui estime que la mesure mexicaine est une violation de l’accord de libre-échange entre les trois pays, soutient que la décision mexicaine « n’est pas fondée sur des données scientifiques », ce que soutient également Ottawa.
Des risques de « perturber inutilement les échanges commerciaux »
« Le Mexique ne respecte pas les obligations en matière d’études scientifiques et d’analyse des risques », a affirmé la ministre Ng, ajoutant que les mesures adoptées par ce pays « risquent de perturber inutilement les échanges commerciaux sur le marché nord-américain. »
L’ouverture la semaine dernière de cette procédure de contentieux entre les États-Unis et le Mexique ajoute un nouveau front de frictions commerciales entre les trois États signataires de l’AEUMC. Les contentieux entre les pays nord-américains se sont multipliés depuis l’entrée en vigueur de ce traité, en juillet 2020.
L’AEUMC, qui a pris le relais de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena), a été négocié après l’élection du président américain Donald Trump, qui avait jugé que le précédent accord n’était pas suffisamment intéressant pour les États-Unis.